Les Japonais délaissent les bisous et le sexe pour la masturbation

Moins de bisous, moins de sexe mais plus de masturbation chez les jeunes Japonais

SmackUne étude récente révèle un déclin inquiétant des relations intimes chez les jeunes Japonais, reflétant une tendance sociétale plus large au désintérêt pour la sexualité.
20 Minutes avec agences

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L'essentiel

  • Une enquête menée au Japon révèle une baisse significative de la proportion de jeunes ayant déjà embrassé quelqu’un, en particulier chez les garçons dont seulement 22,8 % ont eu ce type de contact en 2023-2024, le chiffre le plus bas jamais enregistré.
  • Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, dont la crise du Covid-19, mais aussi une tendance plus ancienne de désintérêt pour les relations physiques, illustrée par le terme « herbivores » inventé en 2006 pour désigner les Japonais sans appétence sexuelle.
  • Face à ce désinvestissement libidinal qui inquiète les autorités, des initiatives sont prises pour encourager les rapprochements physiques, comme le lancement de la gamme Caressa par la firme Tenga, spécialisée dans les jouets sexuels, qui propose également des « compléments alimentaires destinés à limiter les odeurs corporelles et donc à favoriser le contact peau à peau ».

Les plaisirs solitaires sont-ils en train de supplanter les rapprochements physiques entre jeunes au Japon ? Une récente étude menée au Japon par la Japan Association for Sex Education (JASE) auprès de 12.562 étudiants révèle une baisse significative du nombre de jeunes ayant déjà échangé un baiser depuis 2005. Ce déclin est particulièrement marqué chez les garçons, avec seulement 22,8 % des sondés en 2023-2024 déclarant avoir embrassé quelqu’un, le taux le plus bas jamais enregistré et inférieur à celui de 1987 (23,1 %) selon le quotidien Mainichi Shimbun. Les filles affichent un taux légèrement supérieur de 27,5 %, bien que ce chiffre ait chuté de 13,5 points de pourcentage depuis 2017.

Le sociologue Yusuke Hayashi attribue en partie ce phénomène à la pandémie de Covid-19, qui a limité les interactions sociales. Cependant, cette tendance existait déjà avant la crise sanitaire. En 2006, le terme « herbivores » a été inventé pour décrire les Japonais sans intérêt pour les relations physiques, considérant les baisers et les rapports sexuels comme « ennuyants ». Les statistiques montrent que seulement 15 % des filles et 12 % des garçons de moins de 18 ans déclarent avoir eu des rapports sexuels.

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Une tendance à la pratique de la masturbation

Paradoxalement, l’étude indique une augmentation de la pratique de la masturbation dans toutes les tranches d’âge, atteignant des records chez les collégiennes et les lycéens. Hayashi suggère que cette tendance pourrait être liée à une exposition accrue aux représentations sexuelles dans les médias, plutôt qu’à un substitut des relations interpersonnelles.

Face à ce désintérêt pour les relations physiques, les autorités japonaises multiplient les initiatives pour encourager les jeunes à s’intéresser davantage à la sexualité. Dans ce contexte, Tenga, une entreprise spécialisée dans les jouets sexuels, a lancé la gamme Caressa pour favoriser les rapprochements physiques, et a récemment élargi son offre avec des compléments alimentaires visant à réduire les odeurs corporelles pour encourager le contact physique. Mais pas sûr que l’amélioration de l’odeur des dessous-de-bras des ados japonais suffise à relancer leur attrait pour la bagatelle… et la natalité.