Bretagne : Disparu depuis neuf mois, le curé de Ploërmel était visé par une plainte pour attouchements sexuels
ENQUÊTE•A la surprise générale de ses paroissiens, le père Christophe Guégan a disparu dans la nuit du 17 au 18 janvier
J.G.
Cela fait plus de neuf mois qu’il n’a plus donné signe de vie. Depuis la nuit du 17 au 18 janvier, le père Christophe Guégan, curé de Ploërmel (Morbihan), s’est volatilisé dans la nature, plongeant ses paroissiens dans la stupeur. Une enquête pour « disparition inquiétante » est depuis ouverte, sans beaucoup trop d’avancées depuis plusieurs mois.
Dès le début, la piste du suicide a été privilégiée. En raison notamment du site où le véhicule du prêtre a été retrouvé, une zone particulièrement escarpée surnommée « Les roches du diable », le long de la rivière Ellé où les courants peuvent être particulièrement forts en hiver. Depuis sa disparition, aucun mouvement anormal n’a par ailleurs pas été constaté sur le compte bancaire du prêtre.
Le curé dirigeait à l’époque un internat pour garçons
Si le mystère autour de cette disparition reste entier, le corps du prêtre n’ayant toujours pas été retrouvé, Le Télégramme nous apprend ce mardi un nouvel élément potentiellement crucial dans cette affaire. Selon le quotidien, le curé de Ploërmel aurait été informé quelques heures avant sa disparition par l’évêque de Vannes qu’il faisait l’objet d’un signalement pour abus sexuels.
Interrogé, le parquet de Lorient mentionne une plainte pour de possibles attouchements sexuels commis sur un même plaignant alors qu’il était encore mineur et tout jeune majeur au début des années 2010 dans le pays d’Auray. A cette époque, le père Christophe Guégan dirigeait un internat pour garçons à Saint-Anne d’Auray et accompagnait également des rassemblements de scouts.
« A ce stade, rien ne permet, ni judiciairement, ni formellement, de lier la disparition inquiétante, à cette unique procédure dont le parquet de Lorient est désormais saisi », a réagi Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Lorient, interrogé par nos confrères.