« Vole, mon cœur »… Les adieux déchirants des proches, à Lina

Obsèques de Lina : « Vole, mon cœur »… Les adieux déchirants de ses proches

hommageUn an après sa disparition et après la découverte de son corps, les obsèques de Lina, 15 ans, se sont déroulées ce vendredi dans son village de Plaine (Bas-Rhin)
Alexandre Vella

A.V. avec AFP

L’émotion était à la hauteur de l’onde de choc de la disparition de Lina, dont les obsèques se sont tenues ce vendredi après-midi au village de Plaine (Bas-Rhin). « Aujourd’hui, l’église de Plaine est trop petite et nos cœurs sont trop petits pour exprimer ce que nous voudrions dire », a déploré le prêtre qui présidait l’office religieux, en présence de centaines de proches et de voisins. Des haut-parleurs installés à l’extérieur de l’église qui autorise 300 places assises ont permis à plus d’une centaine de personnes supplémentaires de suivre la cérémonie.

Le cercueil de Lina avait fait son entrée peu auparavant dans la petite église au son des cloches, tandis que sa mère, très éprouvée, gagnait l’édifice aux bras de proches.

« Aujourd’hui, c’est dans le déchirement le plus absolu que je dois te laisser filer, comme l’étoile filante que tu as toujours été. Je t’aime tant, tu me manques tant. Puisses-tu être en paix. Puisses-tu briller comme l’étoile la plus scintillante », a-t-elle dit en pleurs lors de la cérémonie, selon des propos rapportés par « BFMTV ». Et d’ajouter : « Vole, mon cœur, va voir le monde de ton œil bienveillant ». « Je te laisse à jamais un morceau de mon cœur, toi qui as su m’offrir un morceau du tien », a déclaré à son tour son petit ami.

Lâcher de lampions

La cérémonie religieuse s’est achevée peu après 15 heures avec un lâcher de lampions avant que la famille ne s’en aille inhumer Lina dans la plus stricte intimité.

La disparition de l’adolescente remonte au 23 septembre 2023 alors qu’elle marchait le long d’une départementale et se rendait à 3 km de son village afin de prendre un train pour Strasbourg, où l’attendait son amoureux.

Son corps a été retrouvé la semaine dernière, puis restitué, après une autopsie, à la famille. Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans antécédent judiciaire et suspecté de l’avoir tuée, s’est suicidé le 10 juillet chez lui à Besançon.