Ses structures œuvrent pour l’accompagnement du grand âge, l’insertion, la culture, les crèches… Que va devenir le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) ? La question agite les acteurs qui se sont alarmés mercredi de la baisse des budgets prévus dans leur secteur par le gouvernement. Parlant d’une même voix, ils ont dénoncé « une catastrophe qui touchera la vie quotidienne des Français des crèches aux Ehpad ».

Lors d’une conférence de presse rassemblant notamment l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), la Mutualité française ou encore le Mouvement associatif (700.000 associations), les participants ont estimé que la baisse des crédits prévus dans le projet de budget 2025 conduira à la destruction de 186.000 emplois sur les quelque 2,6 millions du secteur.

Un secteur « déjà sous-financé »

« C’est une politique à court terme. Quand l’État fait des économies sur l’insertion, sur l’accès à l’emploi, cela aura un coût demain, en termes d'augmentation de la pauvreté, de violence sociale, qui seront bien plus importants », a dénoncé Benoît Hamon, président de l’ESS, association rassemblant les acteurs et réseaux de l’économie sociale et solidaire, soit quelque 220.000 organisations.

« Déjà sous-financé, le secteur devra absorber de nouvelles réductions drastiques qui pourraient toucher les travailleurs du quotidien et fragiliser les structures au service des plus vulnérables », a déploré dans un communiqué l’Udes. « Se pose plus que jamais la question de la défense et de la préservation de nos modèles non lucratifs », a également dénoncé Claire Thoury, présidente du mouvement associatif.