DEMI-TOURLe covoiturage est en « net recul en France », selon une étude

Le covoiturage est en « net recul en France », selon une étude

DEMI-TOURSelon les résultats du baromètre annuel de Vinci, 85,7 % des conducteurs circulent seuls dans leur voiture le matin aux heures de pointe
Julie Urbach

J.U.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les automobilistes se la jouent de plus en plus solo au volant. Voilà le constat dressé par Vinci après une observation de 700.000 véhicules sur son réseau, pendant une dizaine de jours, au mois de juin.

Selon les résultats de son baromètre annuel, 85,7 % des conducteurs circulent seuls dans leur voiture le matin aux heures de pointe, soit une augmentation de l’« autosolisme » de près de 3 points (+ 2,9 %) par rapport au printemps 2023.

D’après l’étude, qui porte sur 13 métropoles françaises, la pratique du covoiturage est donc « en net recul », se situant carrément « à son niveau le plus bas depuis la création du baromètre en 2021 ». Une situation qui « pose question, alors même que les deux éditions précédentes du baromètre laissaient espérer l’amorce d’un changement positif des comportements ».

« Multiplier par trois » le nombre de covoitureurs

Il y a notamment encore du travail à faire pour les trajets domicile-travail : le taux d’occupation dans les voitures ne s’élève qu’à 1,22, bien loin de l’objectif de 1,75 d’ici à 2030 établi dans le cadre de la stratégie nationale « bas carbone ». Vinci estime qu’il faudrait que « le nombre de covoitureurs soit multiplié par trois ».

Parmi les 13 métropoles étudiées, seules deux voient la part du covoiturage progresser : Bordeaux et Toulon, même si Poitiers est toujours en tête. Pour Vinci, il est nécessaire de développer « les infrastructures et services destinés à faciliter et ancrer » la pratique.