Jeudi, le maire de Lyon, Grégory Doucet, a pris la décision de retirer le nom « abbé Pierre » de l’espace public lyonnais à la « suite des graves et nombreuses accusations d’agressions sexuelles » portées contre le prêtre, a indiqué la municipalité dans un communiqué. À ce jour, vingt-quatre femmes ont témoigné, mettant en cause le prêtre décédé en 2007.

« Lyon est associée à l’histoire personnelle de l’abbé Pierre – il y est né le 5 août 1912 sous le nom d’Henri Grouès – mais aussi au mouvement Emmaüs et à l’appel de l’hiver 1954. En hommage à son engagement, la ville de Lyon avait décidé en 2012 d’inaugurer une place à son nom », précise la ville en réaffirmant « son soutien total aux victimes ». En débaptisant cette place, la municipalité souhaite ainsi « permettre que la parole des victimes, femmes et enfants, soit entendue et respectée ».

Et la « Fresque des Lyonnais » ?

La nouvelle dénomination de la place sera décidée « en concertation avec les acteurs du quartier » dans un prochain conseil municipal, indique le communiqué.

Concernant la Fresque des Lyonnais dans le 1er arrondissement, seule la copropriété peut décider d’intervenir sur ce mur peint, souligne la ville qui « se tient prête à soutenir le retrait de l’abbé Pierre de cette fresque ». « Dans l’attente de la réalisation de cette modification, la ville soutient la proposition de Cité Création de pose d’une affiche sur la fresque afin d’informer le public du processus en cours », conclut le communiqué.

Dans d’autres villes, des écoles et des lycées vont être rebaptisés. Mardi, une statue de l’abbé Pierre a été déboulonnée dans le village de Norges-la-Ville, en Côte d'Or. A Nancy, une plaque commémorative posée sept mois plus tôt a été enlevée.