Nantes : Que sait-on de l’arrestation d’un lycéen radicalisé ?
apologie du terrorisme•Le garçon de 17 ans, qui se présentait comme un « adepte de l’Etat islamique », avait diffusé une vidéo dans laquelle il menaçait de mort son enseignante en promettant de lui trancher la jugulaire
Caroline Girardon
Un jeune homme de 17 ans a été déféré ce vendredi devant le parquet de Nantes pour apologie de terrorisme. Il avait menacé de mort l’une de ses enseignantes. Que s’est-il passé ? Quel est le profil du lycéen ? Quelles suites pour l’enquête ? 20 Minutes fait le point.
Que s’est-il passé ?
Les premiers faits se sont déroulés le 11 septembre au lycée Jean Perrin de Rezé, dans l’agglo nantaise. Alors qu’elle donnait un cours, une enseignante a surpris l’un de ses élèves « simulant un tir avec une arme », révèle le JDD.
Le soir, le lycéen a posté une vidéo sur Telegram, dans laquelle il promettait de « planter » sa professeur « à la jugulaire », « tout en s’affichant comme adepte du mouvement Etat Islamique », précise ce vendredi Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Nantes. Un service de renseignement, qui a vu passer le message, a aussitôt alerté le parquet. Ce qui a permis son interpellation dès le lendemain. Le garçon a été arrêté chez lui « peu après 6 heures » , avant que les enquêteurs ne perquisitionnent son domicile.
Quel est le profil de l’étudiant ?
« Inconnu des services de police et de justice », le suspect est âgé de 17 ans. Il est scolarisé en classe de terminale et réside sur la commune de Bouguenais. « La perquisition menée dans sa chambre a permis de retrouver un drapeau de l’Etat islamique, un pistolet airsoft ainsi que deux couteaux, dont l’un obtenu le jour même », révèle Renaud Gaudeul.
En exploitant son ordinateur et son téléphone, les enquêteurs ont découvert plusieurs de ses « communications sur TikTok et Telegram » dans lesquelles il diffusait des « actions violentes de l’Etat Islamique ».
Quelles suites ?
A l’issue de sa mesure de garde à vue, le jeune homme a été déféré et présenté devant un magistrat instructeur de Nantes. Il doit être mis en examen pour apologie du terrorisme « commis au moyen d’un service de communication au public en ligne » et menaces de mort à l’encontre d’une personne chargée d’une mission de service public.
Le parquet a demandé qu’il soit placé en détention provisoire. La décision du juge des libertés soit être « rendue dans la soirée ». Quant à l’enseignante, elle a bénéficié « d’un accompagnement » et d’une « protection fonctionnelle » qui lui a été accordée par la rectrice de l’Académie.