L’UFC-Que choisir se paie la SNCF pour ses TER en retard ou annulés

L’UFC-Que choisir se paie la SNCF pour ses TER en retard ou annulés

Tu tu tu luDe grandes disparités existent entre les régions, jugées trop indulgentes vis-à-vis de l’exploitant ferroviaire
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • L’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir dénonce le manque de ponctualité des trains régionaux.
  • Elle cible notamment la SNCF et l’absence de transparence de la société ferroviaire quant aux retards et annulations.
  • D’importantes disparités régionales existent entre les meilleurs et les moins bons élèves.

La situation serait « persistante ». Alors l’UFC-Que choisir a décidé d’agir et de l’ouvrir. Ce mardi, l’association de défense des consommateurs a publié un appel aux pouvoirs publics dans le but d’améliorer l’offre de trains régionaux. Après avoir épluché les stats des retards et des annulations des TER, l’UFC-Que choisir n’hésite pas à taper sur la SNCF et sur les régions les moins bonnes élèves pour demander une meilleure fiabilité.

En épluchant les chiffres de l’Autorité de régulation des transports, l’association a pu établir que 9,6 % des trains express régionaux avaient été déprogrammés ou annulés en 2023. Et que 11,2 % étaient arrivés à destination avec au moins cinq minutes de retard. Un véritable frein au développement de ce mode de transport selon l’UFC-Que choisir, qui rappelle que 67 % des Français résident à moins de dix minutes d’une gare TER.

De grandes disparités régionales

Ces chiffres cachent cependant d’importantes disparités régionales. Si la Bretagne s’affiche comme la championne de France avec son réseau Breizhgo et son taux de ponctualité de 93,2 %, la région Paca est quant à elle sous la barre des 85 %. Alors comment faire ? Pour l’association de défense des consommateurs, c’est aux conseils régionaux de sévir auprès des exploitants ferroviaires en augmentant les malus prévus en cas de perturbation.

L’UFC-Que choisir vise clairement la SNCF et dénonce même l’opacité des données de la société ferroviaire. « La SNCF publie le taux de retard et d’annulation mensuellement par région, mais ne rend pas public le nombre de déprogrammations. Ces indicateurs ne sont actuellement disponibles publiquement qu’à l’échelle de la région et non de la ligne, ce qui cache de grandes disparités ». Un exemple ? En Nouvelle-Aquitaine, la ligne Limoges-Brive montre un taux de retard et d’annulation cumulé de 3,3 %. Alors qu’elle atteint 23,4 % pour la liaison entre Bayonne et Tarbes.

Des indemnisations systématiques

Pour améliorer le sort des voyageurs, l’association propose d’imposer le principe d’une indemnisation systématique des usagers en cas de retards récurrents. Un dispositif qui existe déjà dans certaines régions mais qui n’est pas généralisé.