Évacuation partielle d’un campement d’opposants à l'A69

Tarn : Évacuation partielle d’un campement d’opposants à l'A69

chantierL’opération a mobilisé 200 gendarmes et s’est déroulée dans le calme, selon la préfecture
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les gendarmes ont lancé vendredi à l’aube une opération visant à déloger des opposants à l'A69 d’un campement empêchant l’abattage d’arbres, nécessaire à l’avancée du chantier de construction de l’autoroute Castres-Toulouse.

En milieu de matinée, des opposants restaient encore perchés dans des arbres de ce site baptisé la Cal’Arbre par les militants écologistes, un des deux sites encore occupés par le collectif La voie est libre, à la tête de la mobilisation contre la construction de l'A69.

Un opposant a chuté d’un arbre

« Une opération de gendarmerie a été menée pour libérer le site de La Cal’arbre, illégalement occupé par des opposants au chantier de l’autoroute A69. […] L’opération est en cours. Six individus ont été interpellés », a précisé la préfecture du Tarn dans un communiqué.

« Certains opposants sont descendus d’eux-mêmes des arbres. L’un d’entre eux a accidentellement chuté du fortin érigé par les opposants à l’entrée de la zone. Il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers », a ajouté la préfecture du Tarn.

De son côté, le collectif ZAD A69, présent sur le site partiellement évacué, affirme que de nombreux militants sont postés dans des arbres de la zone à défendre (ZAD). « Alors que le travail de ces engins continue, le risque d’un drame est extrêmement sérieux et pourrait coûter la vie à plusieurs personnes au sol ou dans l’arbre », estime la ZAD A69 dans un communiqué.

« Nous résisterons avec toutes nos forces »

« Le déchaînement des bétonneurs est total à deux jours de la période des coupes, mais notre détermination est sans faille et nous résisterons avec toutes nos forces à son entreprise dévastatrice », assurent les zadistes, en référence à l’autorisation administrative de l’abattage des arbres à partir du 1er septembre.

La construction de l’autoroute A69 est critiquée par des collectifs et mouvement de défense de l’environnement, qui dénoncent la destruction de zones humides, de terres agricoles, d’arbres, d’écosystèmes et de nappes phréatiques. Le chantier a débuté en 2023 et l’autoroute doit être mise en service fin 2025.