l’arrêt au porcPourquoi un boulanger du Rhône a décidé de ne plus vendre de cochon ?

Rhône : Pourquoi un boulanger a décidé de ne plus vendre de cochon ?

l’arrêt au porcAprès la vente par erreur d’une quiche aux lardons à des clients musulmans, le boulanger de Vénissieux a arrêté tous les produits contenant du porc
Mikaël Libert

Mikaël Libert

La quiche de la discorde. Vendredi, une employée dans une boulangerie de Vénissieux, dans le Rhône, a fait une boulette qui a pris des proportions pour le moins exagérées. En conseillant par erreur un plat contenant du porc à des clients musulmans, la vendeuse a mis en route une machine infernale.

Selon le Parisien, l’affaire a commencé vendredi matin, après qu’une des employées de la boulangerie a vendu une quiche aux lardons au lieu d’une quiche au fromage à deux hommes. Elle ne leur a pas précisé que le plat contenait du porc. Les clients sont revenus plus tard « comme des furies » a expliqué le patron de la boulangerie à nos confrères. Une altercation a suivi, alimentée par les deux hommes qui s’offusquaient de n’avoir pas été avisés du contenu de la quiche.

« C’est allé trop loin »

Si le patron comprend que ses clients n’aient pas été contents, il a toutefois déploré sur Facebook que cette fois, « c’est allé trop loin ». Son post, dans lequel il expliquait cette affaire, précisait aussi qu’il avait décidé de ne plus vendre aucun produit contenant du porc afin d’éviter de nouveaux malentendus. Sauf que l’extrême droite s’est empressée de surfer sur la vague, reprenant le post du boulanger qui a été agrémenté de propos scandalisés aux accents islamophobes.

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Pire, la députée Rassemblement national du Rhône, Tiffany Joncour, s’est fendue d’un communiqué de presse, samedi, pour fustiger les « pressions communautaires exercées par des islamistes sur les commerçants de la ville ».

La députée affirme même que cette boulangerie va fermer parce que son patron « refuse de se soumettre au Halal ». Regrettant que l’extrême droite fasse sa pub à ses dépens, le boulanger a toutefois démenti cette dernière affirmation auprès du Parisien, expliquant qu’il avait déjà vendu son commerce avant les événements de vendredi.