Et si les Jeux étaient une bonne occasion pour les touristes de pécho

JO 2024 : Et si les Jeux étaient une bonne occasion pour les touristes de pécho

Les jeux de l’amourAu vu de l’activité des sites de rencontres, on peut affirmer sans aucun doute que beaucoup de touristes arrivés en France pour soutenir leur équipe aux JO de Paris 2024 ont bien l’intention de conclure
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Selon une étude Bumble, 60 % des célibataires français âgés de 18 à 34 ans cherchent une relation pendant les Jeux olympiques et 70 % sont ouverts à sortir avec un(e) visiteur/visiteuse étranger(ère).
  • L’application de rencontres Tinder a enregistré une augmentation de près de 20 % de l’activité de « Swipe » en France depuis le début des JO et une augmentation de 103 % de l’utilisation de la fonction « Passeport » vers les principaux sites touristiques de Paris.
  • Les Américains, les Brésiliens et les Turcs sont les premiers à avoir changé leur lieu de résidence sur Tinder pour la France en prévision des Jeux olympiques.

Paris n’aura jamais autant mérité son surnom de ville de l’amour. Par extension, la France entière d’ailleurs, du moins les villes accueillant une ou plusieurs épreuves des Jeux olympiques. Parce ce qu’en dehors des stades, c’est une autre compétition qui se joue. Celle des rencontres et plus si affinités. Eh oui, il n’y a pas que le sport, la gastronomie et le patrimoine qui attire les touristes.

Pour ces Jeux, il est loin le conseil du CIO qui, en 2021 à Tokyo, demandait aux sportifs d’éviter les contacts physiques inutiles à cause du Covid-19. En effet, si l’organisation des JO de Paris 2024 a distribué quelque 230.000 préservatifs féminins et masculins aux athlètes participant aux compétitions, ce n’est pas pour enfiler des perles. Et la barre a été placée haute, parce que cela représente tout de même une dizaine de capotes par personne.

Les Français veulent de l’amour international

Comme le Guardian l’écrivait, Paris 2024 sera le théâtre de « vigoureuses sessions de sport en chambre », notamment au sein des villages olympiques. Et si cela peut détendre après l’effort, il peut y avoir un retour de bâton, particulièrement pour les athlètes LGBT dont les pays d’origine condamnent l’homosexualité. Ainsi, l’application Grindr a « pris la décision de désactiver les fonctionnalités de géolocalisation au sein du village olympique et d’autres sites sportifs » pour éviter les représailles contre ses membres une fois qu’ils seront de retour au bercail.

Mais les batifolages extrasportifs ne sont pas, et loin de là, une activité réservée aux athlètes. Selon une étude de l’application de rencontres Bumble, réalisée auprès d’un millier de Français, « 60 % des célibataires, âgés entre 18 et 34 ans, déclarent chercher une relation dans le contexte des jeux ». Et dans cette même tranche d’âge, ils sont près de 70 % a se dire « ouverts au fait de sortir avec un(e) visiteur/visiteuse étranger(ère) ».

Interrogé par 20 Minutes, Tinder reconnaît donc logiquement « une augmentation de près de 20 % de l’activité de Swipe en France » depuis le début des JO. Encore plus flagrant, c’est l’utilisation de la fonction « passeport » de Tinder qui permet de faire des rencontres dans un pays avant même d’y arriver. « On a constaté une augmentation de l’utilisation de cette fonction de 103 % vers les principaux sites touristiques de Paris », nous explique-t-on.

Tinder explose à chaque Jeux olympiques

Les champions de l’anticipation pour pécho, ce sont les Américains, les Brésiliens et les Turcs, qui sont les premiers à avoir changé sur l’appli leur lieu de résidence pour la France à l’occasion des JO. En outre, Tinder note une augmentation des personnes dont le métier est « olympien » (+ 52 %) et « athlète » (+ 43 %) localisées à Paris. Des critères cependant invérifiables, reconnaît-on chez Tinder.

Alors attention, on sait déjà que la période estivale a plutôt tendance à émoustiller les sens plus que les longues soirées d’hiver. Pour autant, le boost d’activité constaté aujourd’hui sur Tinder ne se résume pas à ça. « Il y a 16 millions de personnes qui vont voyager en France à l’occasion de JO donc, oui, l’augmentation de l’activité sur l’application est clairement imputable aux Jeux », souligne-t-on chez Tinder. D’autant que cela s’est déjà vérifié à l’occasion d’autres jeux, notamment ceux de Pékin et de Rio. En revanche, il faut croire que les touristes sont plus prévoyants que les sportifs. En effet, aucune des pharmacies contactées à Paris et en province par 20 Minutes n’a noté une augmentation des ventes de préservatifs.