échangisme culinaireUne « carte d’infidélité » pour aller butiner ailleurs sans scrupule

Somme : Une « carte d’infidélité » pour aller butiner ailleurs sans scrupule

échangisme culinaireIls sont cinq restaurateurs d’un petit village de la Somme à avoir fait de l’infidélité un principe non seulement moral, mais aussi payant
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Dans un petit village de la Somme, cinq restaurateurs se sont associés dans une initiative insolite pour se partager la clientèle.
  • Au début de l’été, ils ont lancé une « carte d’infidélité » pour inciter les clients à aller manger dans chacun des établissements partenaires.
  • A la fin de ce parcours gastronomique, sur présentation de la carte tamponnée, un cadeau est offert.

Manger n’est pas tromper. Ault, un village d’un millier d’habitants situé dans la Somme, n’est pas devenu en quelques mois la capitale française du libertinage ou de l’échangisme. Pourtant, l’endroit est aujourd’hui réputé pour avoir érigé en art de vivre l’infidélité. Maris ou femmes volages, ne vous emballez pas, il n’y a rien de sexuel dans cette histoire. Parce que c’est d’infidélité gastronomique que l’on parle. Explications.

Aux environs du mois d’avril dernier, nos confrères du Courrier Picard faisaient écho dans leurs colonnes d’une initiative lancée par cinq restaurateurs d’Ault. Ces derniers comptaient lancer pour l’été une « carte d’infidélité » dans le but de partager la clientèle entre leurs établissements plutôt que de se faire une guerre de concurrence. Cela tombait d’ailleurs bien puisque aucun d’eux ne proposait le même type de cuisine : brasserie, fruits de mer, street food…

Un « truc similaire » en Angleterre

Le principe est simple : une carte à tamponner par chacun des cinq restaurateurs participants et, à la fin, un cadeau à gagner lorsque le parcours culinaire est complet. Ça peut être un plat, un apéritif, une coupette ou encore un dessert.

Tout savoir sur l'actu de la restauration

A nos confrères de Ouest France, l’initiateur du projet, le patron du Saint-Pierre, explique avoir été inspiré « d’un truc similaire » qui avait été fait « dans un village en Angleterre ». Alors quand il a ouvert son restau à Ault, en début d’année, il en a parlé aux quatre autres restaurateurs qui se sont installés presque en même temps que lui. Tous ont dit « banco » et l’avenir leur a donné raison. Non seulement ça marche, mais en plus leur « carte d’infidélité » fait des émules. D’autres établissements souhaitent se joindre à eux ou simplement lancer l’idée dans ailleurs en France.