Quand doit-on accorder des nombres ?

Cet article évoque vos cauchemars d’écolier ? Pas de panique, l’accord des nombres fait plus de peur que de mal : ce n’est pas comme si des tas d’entre eux s’accordaient dans des tas de situations. Il existe, en fait, une règle simple et une exception à retenir.

La règle Vincent

Pour se souvenir de quels nombres s’accordent, il suffit se retenir la phrase « Vincent s’accorde à la fin », puisque seuls vingt et cent prennent la marque du pluriel, lorsqu’ils terminent un nombre et uniquement dans ce cas-ci. Alors, certes, si on avait eu le bon goût de conserver « octante », il ne resterait que cent, mais que voulez-vous, c’est comme ça, mon pauv’ monsieur…

Ainsi, selon le nombre d’amis qu’on a, on écrit :

• « J’ai quatre-vingts amis. »
• « J’ai quatre-vingt-cinq amis. »
• « J’ai cent amis. »
• « J’ai deux cents amis. »
• « J’ai deux cent trois amis. »

Et si vous vous apprêtez à protester en commentaires que personne n’a autant d’amis, on vous fera une réponse à la Jacques Séguéla : « Si à 50 ans, on n’a pas au moins 80 amis, c’est qu’on a quand même raté sa vie. »

Quand Vincent se fait prêtre

Si Vincent s’accorde à la fin, il cesse de le faire lorsqu’il prend les ordres, c’est-à-dire lorsque notre nombre se mue en adjectif ordinal. Ainsi, on écrit :

• « Femme des années quatre-vingt, femme jusqu’au bout des seins. »
• « En lieu et place du test de la page quatre-vingt-dix-neuf, je propose le test de la page deux cent. »

Et c’est tout.