« Magasin » ou « magazin », « magasine » ou « magazine » : Que faut-il écrire ?
Français•Votre cœur vacille entre un « z » et un « s » ? On met un terme à votre hésitation dans cet article
Frédéric Henry pour 20 Minutes
L'essentiel
- Le magasin où l’on fait ses courses prend toujours un « s ».
- Le magazine qu’on lit prend toujours un « z ».
- Les deux mots ont une origine commune.
Avez-vous acheté un magazine au magasin de journaux ou un magasine au magazin de journaux ? Il faut dire qu’ils sont ennuyeux, ces deux mots dont l’un semble être le féminin de l’autre, mais qui ne s’écrivent pas pareil. Puisque vous lisez 20 Minutes pour emmagasiner des connaissances, réglons ce problème orthographique une fois pour toutes.
De l’étymologie du magasin
À l’origine, il y avait le magasin, soit un entrepôt de marchandises. Selon le CNRTL, le terme est apparu au détour du XIVe siècle, sous la forme « maguésin ». En 1409, il est attesté pour la première fois sous sa forme actuelle. Concernant l’origine du mot, le dictionnaire hésite entre l’arabe « mah̬āzin », le latin médiéval « magazenum » et l’italien « magazzino ».
De l’étymologie du magazine
Toujours d’après le CNRTL, le mot « magazine » est apparu outre-Manche pour définir le type de publications périodiques que l’on connaît encore aujourd’hui. Il est directement tiré du français « magasin », probablement parce qu’un magazine est un entrepôt virtuel non pas de marchandises, mais de textes et d’illustrations. C’est au XVIIIe siècle que le terme nous revient tel un boomerang, conservant le « z » que lui avaient attribué les Anglais.
NOTRE DOSSIER LANGUE FRANÇAISEMême nos ancêtres s’emmêlaient les pinceaux
Lorsque les premiers magazines parurent en France, certains éditeurs voulurent refranciser le terme : c’est ainsi qu’on vit naître Le Magasin Charitable, Le Magasin des événements de tous genres et, à Londres, Le Nouveau Magasin Français (destiné aux francophones). N’en déplaise aux Académiciens, cette résistance à la langue de Shakespeare n’eut pas davantage de succès que, plus récemment, « téléverser » et « divulgâcher ».
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