HomophobieAprès une agression lesbophobe, préfet et maire interpellent la police

Montpellier : Après une agression lesbophobe, préfet et maire s’interrogent sur le traitement de la plainte par la police

HomophobieLa femme agressée explique avoir été frappée par quatre à cinq hommes, samedi, à Montpellier et dénonce l’accueil de sa plainte au commissariat
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Une jeune femme prénommée Laura, explique avoir été victime d’une agression lesbophobe, samedi à Montpellier, par plusieurs hommes.
  • Elle dénonce les conditions dans lesquelles sa plainte aurait été accueillie au commissariat de Montpellier.
  • Le préfet de l’Hérault et le maire de Montpellier ont expliqué, dans deux communiqués distincts, avoir demandé des éclaircissements à la police nationale.

La vidéo de Laura, une jeune femme expliquant s’être fait agresser, samedi à Montpellier, suscite de nombreuses réactions. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux de Paint, elle y dénonce une agression lesbophobe. Les faits se seraient déroulés en marge du festival des fanfares.

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Un groupe d’hommes l’auraient frappée, « parce qu’on se faisait un câlin, assises sur le trottoir avec ma petite amie », explique-t-elle. « Un homme a commencé à se moquer de nous. Je me suis levée en lui disant qu’on ne voulait pas "s’engrainer" avec lui. Sa copine est arrivée et m’a dit : "Toi, tu fais l’homme. Si tu veux être un homme, bats-toi comme un homme". Je n’ai pas eu le temps de répondre que son copain m’avait déjà foutu un coup de poing au visage (…). Quatre ou cinq hommes sont arrivés sur moi en me tapant ».

La police se trouvait « à vingt mètres »

Selon la jeune femme, la police se trouvait « à vingt mètres » et « n’a pas bougé ». Elle explique également qu’au moment de porter plainte au commissariat, on lui a dans un premier temps demandé d’aller aux urgences afin d’obtenir un certificat médical pour appuyer la plainte. Ensuite, alors qu’elle spécifiait « que j’étais avec ma petite amie, l’officier a écrit "était avec son amie". J’ai bien respécifié que ce n’était pas mon amie, mais ma petite amie. En plus d’avoir subi une agression physique, pour moi ça a été une agression verbale de la part d’un agent des forces de l’ordre ».

Cette vidéo a fait réagir le préfet de l’Hérault, qui a « demandé à la Direction interdépartementale de la police nationale du département, de faire le point sur la manière dont elle a été accueillie pour son dépôt de plainte. » François-Xavier Lauch qui « formule le vœu que les agresseurs soient rapidement identifiés », a « sensibilisé le procureur de la République sur cette affaire. »

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Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse (PS) a lu aussi réagi dans un communiqué de presse. Après avoir lui aussi condamné cette agression, ce dernier « demande à la Police nationale des éclaircissements quant au traitement de cette plainte. » Le maire rappelle qu’il est « essentiel que toutes les victimes de ces actes soient accueillies dans les meilleures conditions possibles et que les faits soient stipulés en tant que tels ».