QUELLE insignITÉL’écusson « valknut » retiré des tenues des gendarmes du PSIG

Un écusson à connotation d’extrême droite retiré des tenues des gendarmes du PSIG

QUELLE insignITÉDes gendarmes utilisaient le symbole « valknut » issu de la mythologie scandinave lorsqu’ils sont intervenus pour l’agression d’une enseignante dans un lycée du Maine-et-Loire
Des gendarmes du Psig avaient été appelés pour sécuriser le lycée de L'Hyrôme, à Chemillé-en-Anjou, où une enseignante avait été agressée au couteau.
Des gendarmes du Psig avaient été appelés pour sécuriser le lycée de L'Hyrôme, à Chemillé-en-Anjou, où une enseignante avait été agressée au couteau. - S. Salom-Gomis/AFP / AFP
Camille Allain

C. A.

L'essentiel

  • Un symbole aperçu sur la tenue des gendarmes du PSIG de Cholet a été retiré par le patron de la gendarmerie du Maine-et-Loire.
  • Cet insigne appelé « valknut » est jugé trop proche de certains groupes d’extrême droite et de l’idéologie nazie.
  • Des policiers arborant ce tatouage avaient déjà été rappelés à l’ordre l’an dernier.

Sa couleur rouge vif et son design ne sont pas passés inaperçus. Le lundi 27 mai, un étrange écusson était présent sur la tenue des militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (PSIG) intervenus aux abords du lycée de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire).

Appelés pour sécuriser les abords de l’établissement après l’agression au couteau d’une professeure d’anglais, les hommes du PSIG de Cholet arboraient un écusson rouge et blanc apposé près de leur gilet pare-balles. « Cet écusson est utilisé par l’ensemble des gendarmes du Psig car il est d’abord le symbole d’identification à leur groupe », a expliqué le patron des gendarmes du Maine-et-Loire à nos confrères de Ouest-France.

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Problème : ce symbole, baptisé « valknut », est souvent détourné et repris par l’extrême droite. Le patron par intérim des gendarmes a demandé qu’il soit retiré. « Ils devront se trouver un autre symbole d’appartenance », a prévenu le colonel Stéphane Pous, qui dément cependant toute connotation politique.

L’insigne rouge avec trois triangles entremêlés est issu de la mythologie scandinave a été retrouvé dans d’anciens dessins vikings datant du VIIe siècle. Il a depuis été largement repris par des mouvements suprémacistes et d’extrême droite. Lors de l’intervention des gendarmes à Chemillé-en-Anjou, il avait notamment été repéré par le journaliste Ricardo Parreira, qui se présente comme spécialiste de l’extrême droite et de la police.

Un insigne vu lors de la prise du Capitole

Le fondateur du site Indextreme.fr rappelle que « ces symboles ont d’abord été détournés par le mouvement völkisch à partir du XIXe siècle ». Ce mouvement allemand s’était fondé autour de la préférence nationale germanique et du rejet de l’étranger, notamment les juifs. Il est considéré comme prémisse du nazisme et a été souvent repris par l’extrême droite et les suprémacistes blancs. On l’avait par exemple vu tatoué sur le corps de Jake Angeli, militant complotiste américain membre de QAnon connu pour avoir participé à l’attaque du Capitole en 2021.

Ce n’est pas la première fois que cet insigne fait causer en France. L’an dernier, des photos montrant des policiers arborant ce tatouage à Lille avaient déjà allumé la polémique. Une avocate et conseillère régionale avait saisi l’IGPN après la diffusion des clichés. Un rappel à la règle avait été adressé par leur hiérarchie pour ne pas avoir masqué leurs tatouages. A Cholet, la polémique aura rapidement été éteinte.