« Je ne peux plus sortir de chez moi sans être insultée et menacée »… Cette maire bretonne jette l’éponge
en retrait•Gwenola Le Troadec, maire de Penmarc’h (Finistère), a préféré se mettre en retrait en raison des multiples menaces dont elle fait l’objet
C. A.
C’est une commune bien connue pour être la plus à l’ouest du pays bigouden. Dominée par les 307 marches du phare d’Eckmühl, la ville de Penmarc’h est à première vue une commune tranquille. Régulièrement balayée par les vents et les embruns, la commune est également chahutée sur le plan politique. Cette semaine, la maire de ce bourg d’environ 5.000 habitants s’est mise en retrait.
Dans un communiqué, Gwenola Le Troadec explique les raisons de sa décision. « Aujourd’hui, je ne peux plus sortir de chez moi sans être menacée, insultée, injuriée. Ce n’est plus vivable. Ces insultes et menaces répétées entravent ma capacité à travailler et impactent ma santé », a-t-elle fait savoir.
Un premier mandat de maire
L’élue rappelle qu’elle s’était engagée « avec sincérité » et pour seul objectif d’améliorer la qualité de vie des habitants de Penmarc’h. En 2020, sa liste était arrivée devant celle du maire sortant Raynald Tanter. Un scrutin qui s’était joué dans un mouchoir de poche, seulement 31 voix séparant les deux listes. La maire précise qu’elle se met en retrait de ses fonctions « pour une durée indéterminée » et confie les clés de la municipalité à son premier adjoint.
« Les élu-es méritent le respect. C’est la démocratie qui est menacée lorsque des élu-es sont menacés, harcelés voire agressés. Par leur comportement agressif, certains de nos concitoyens sapent les fondements mêmes de la République sans même se poser la question de l’avenir de nos institutions lorsque plus personne ne voudra se présenter aux élections municipales », a réagi la fédération départementale du Parti socialiste du Finistère.