Hôpital : Sainte-Anne dit adieu à sa fresque à caractère porno dans sa salle de garde
sexisme•La fresque carabine qui trônait dans la salle de repos des internes en médecine a été remplacée par une nouvelle frise « mettant l’accent sur la parité »L.A.
«Autre temps, autres mœurs », explique-t-on au GHU Paris (nouveau nom de l’hôpital Sainte-Anne). Exit la fresque carabine à caractère pornographique qui trônait dans la salle de repos des internes en médecine. Une nouvelle frise « mettant l’accent sur la parité » a été inaugurée le 26 avril dans le célèbre hôpital parisien.
« Cette nouvelle œuvre remplace une fresque datant des années 1990, dont l’iconographie faisait débat au regard de l’arrêté ministériel du 17 janvier 2023, demandant le retrait des fresques à caractère pornographique ou sexiste au sein des salles de garde », explique-t-on au sein du GHU. Et pour cause, en janvier 2023, le ministère de la Santé a demandé aux établissements abritant ce type de fresques de les retirer en concertation avec les représentants des internes.
« Infidèle à la politique de l’hôpital de tolérance zéro face au sexisme »
C’est donc désormais chose faite au GHU Paris. « Témoin d’une époque où ces fresques représentaient un exutoire, permettant aux internes de mettre à distance un quotidien parfois difficile, son iconographie bouffonne et obscène semblait aujourd’hui anachronique et infidèle à la politique de tolérance zéro face au sexisme de l’hôpital », explique la direction.
Pour la réalisation de cette nouvelle frise, le GHU Paris a lancé un appel à projet en consultant des représentants des internes, des médecins représentatifs des différentes disciplines mais aussi des experts de la communication. Résultat : une fresque colorée et moderne. « Ce qui me plaisait beaucoup dans l’appel à projet, c’était cette revisite, le fait que politiquement les choses aient changé », explique l’artiste Virginie Gaubert, alias Virgen, à l’origine de la nouvelle frise. L’ancienne fresque a toutefois été sauvegardée dans les archives de l’établissement « au titre de l’histoire ».
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