décrochageEn altitude, les turbulences dangereuses sont rarement mortelles

Turbulences aériennes : En altitude, l’incident est habituel, mais rarement mortel

décrochageLes turbulences, qui ont coûté la vie à une personne lors du vol Londres-Singapour, provoquent régulièrement des blessures
Les turbulences font partie des risques lors d'un vol aérien. (Illustration)
Les turbulences font partie des risques lors d'un vol aérien. (Illustration) - Air New Zealand/Cover Images/SIPA
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • Les turbulences qui ont coûté la vie à une personne lors du vol Londres-Singapour, ce mardi, restent hélas, monnaie courante dans l’aviation.
  • 20 Minutes a retrouvé plusieurs épisodes qui avaient déjà envoyé des passagers ou des membres d’équipage à l’hôpital, sans pour autant faire de mort jusqu’alors.
  • Boeing ou Airbus, aucun type d’appareil ne peut résister à ces « trous d’air » ou « fortes turbulences » qui secouent parfois sévèrement.

Un phénomène pas si rare que ça. Les turbulences qui ont coûté la vie à une personne lors du vol Londres-Singapour, ce mardi, restent hélas, monnaie courante dans l’aviation. 20 Minutes a retrouvé plusieurs épisodes de ces accidents et incidents d’avion qui avaient déjà envoyé des passagers ou des membres d’équipage à l’hôpital, sans pour autant faire de mort jusqu’alors.

Boeing ou Airbus, aucun type d’appareil ne peut résister à ces « trous d’air » ou « fortes turbulences » qui secouent parfois sévèrement. Phobiques de l’avion, ne lisez surtout pas ce qui suit !

Un peu partout dans le monde

Il y a deux mois seulement, c’était en mars, un vol entre l’Australie et le Chili avait été particulièrement touché. Treize personnes avaient dû être hospitalisées d’urgence à Auckland, lors d’un arrêt en Nouvelle-Zélande. Des passagers, qui n’avaient pas accroché leur ceinture, avaient été projetés contre le plafond de l’appareil lors d’un décrochage de l’avion.

C’est souvent ce scénario qui se reproduit. En décembre 2022, un appareil de la compagnie américaine Hawaiian Airlines avait été perturbé par de fortes turbulences lors de sa descente sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Honolulu. Bilan : 36 passagers blessés, dont 11 graves.

Lors d’un vol reliant Istanbul à New York, trente personnes avaient également été blessées, en mars 2019. L’appareil de la compagnie turque Turkish Airlines avait été pris dans une zone de turbulences pendant quarante-cinq minutes avant de pouvoir atterrir en toute sécurité. Les victimes s’en étaient sorties avec des bosses, contusions et entailles. Une hôtesse de l’air avait cependant été victime d’une fracture à une jambe.

Fractures, coupures, contusions…

Fractures, coupures et contusions liées à la chute de bagages ou à des collisions avec les compartiments à bagages avaient aussi été le lot d’une grosse perturbation lors d’une descente au cours d’un vol entre Paris et la ville chinoise de Kunming, en juin 2017. Cette fois, c’est la compagnie China Eastern Airlines qui avait été au cœur de la tourmente, au point que 26 passagers avaient été blessés dont quatre sérieusement. Les turbulences avaient duré une dizaine de minutes.

Un mois plus tôt, en mai 2017, vingt-sept blessés ont été répertoriés sur un vol Moscou-Bangkok. L’incident, cette fois encore, s’est produit peu avant l’atterrissage. Quinze Russes et deux Thaïlandais avaient dû séjourner à l’hôpital.

Remontons enfin le temps jusqu’en janvier 2016. Les passagers d’un vol entre Miami et Milan avaient été violemment secoués à bord du vol American Airlines. L’appareil avait dû être dérouté sur un aéroport canadien. Trois membres d’équipages et quatre passagers avaient été hospitalisés. On vous le dit : attachez vos ceintures !