« Pas de policier devant chaque foyer »... Que contient le rapport sur l'utilisation des écrans par les enfants ?
outil pratique•Mardi, un rapport sur les écrans sera remis à Emmanuel Macron. Un auteur rappelle qu’il a pour but de « guider les parents » et non de contraindre par la loi20 Minutes avec AFP
Mardi, un rapport sur les écrans va être remis au Président de la République, Emmanuel Macron. Un auteur rappelle que ce texte, qui préconise l’interdiction des écrans aux moins de trois ans, à pour objectif de « guider les parents », et non à imposer des contraintes par la loi.
« On ne mettra pas un policier devant chaque foyer », a également déclaré sur RTL le psychiatre addictologue Amine Benyamina, qui a coprésidé, avec la neurologue Servane Mouton, la commission de travail sur ce rapport demandé en janvier par le chef de l’Etat et dont les principales préconisations ont déjà été détaillées dans la presse lundi soir.
Interdire tout téléphone portable avant 11 ans
Elles comprennent notamment une interdiction totale des écrans aux moins de 3 ans et, par la suite, un accès extrêmement limité jusqu’à 6 ans. Les experts recommandent aussi d’interdire tout téléphone portable avant 11 ans et de n’y intégrer Internet qu’à partir de 13 ans.
Mais les parents « ne doivent pas être affolés », a prévenu Amine Benyamina, expliquant que ce rapport constituait avant tout « une forme de guide. » « Ce n’est pas quelque chose qu’il (faut) imposer, a-t-il poursuivi. Le président avec toute la force qu’il peut avoir, ou tous les présidents du monde, ne pourra pas venir légiférer dans les foyers. »
Un outil de discussion avec leurs enfants
Selon le psychiatre, l’idée est d’abord de fournir aux parents un outil de discussion avec leurs enfants. « Vous avez un cadre dans lequel vous pouvez peut-être négocier avec vos enfants en disant ''il y a des gens qui réfléchissent, des gens qui connaissent le sujet et préconisent ce genre de choses'' », a avancé Amine Benyamina.
Tout savoir sur l'interdiction des écrans au moins de 3 ansA ce titre, il a assuré que le rapport avait une grande rigueur scientifique, alors que l’effet délétère des écrans sur les enfants est loin de faire l’objet d’un consensus chez les chercheurs. « On a consulté et compulsé la littérature et à chaque fois que ce n’était pas très clair, on a proposé des choses dans la prudence », a insisté Amine Benyamina.