MONDE RURALLe seul commerce d’un village de 500 habitants rouvre plus de 30 ans après

Ain : Plus de 30 ans après sa fermeture, l’unique commerce d’un village de 500 habitants va rouvrir

MONDE RURALDeux jeunes repreneurs ont accepté de reprendre le seul commerce de Saint-Genis-sur-Menthon, fermé en 1991
Plus de 30 ans après sa fermeture, l’unique commerce d’un village de 500 habitants va rouvrir
Elise Martin

Elise Martin

C’est l’événement du week-end et même, du siècle : le seul commerce de Saint-Genis-sur-Menthon, une commune de 500 habitants dans l’Ain, rouvre après plus de trente ans de fermeture. « On a envie de pouvoir créer un peu de vie dans le village », sourit fièrement Florine, repreneuse des lieux avec son compagnon Tristan. Une forte volonté aussi affirmée par la municipalité qui a financé près des trois quarts des investissements nécessaires à la réouverture.

Pour Michel, 74 ans, un « enfant du village », c’est « beaucoup d’émotion » d’assister à cet événement. Au-delà de pouvoir « enfin » avoir « du bon pain », des produits locaux et de qualité, à proximité, il attend beaucoup de l’espace « café-restauration » qui permettra de « recréer du lien social ».

Les repreneurs pourront-ils faire aussi bien que l’ancienne tenancière ?

Les deux jeunes tiennent déjà une boulangerie, à quelques kilomètres de Saint-Genis-sur-Menthon, qu’ils ont ouvert pendant le Covid-19. « Comme c’était le confinement, on a assisté et constaté en direct à quel point les gens étaient heureux de se retrouver à un endroit, poursuit Florine. On aime se dire qu’on permet un peu de convivialité entre les personnes grâce à un commerce. Et surtout, on ne voit pas pourquoi les personnes des campagnes devraient être privées de ces moments-là. »

Ces trentenaires ont tout de même un peu de pression… L’ancienne tenancière, Suzanne Monier, aujourd’hui 98 ans, a tenu la boutique pendant quarante-six ans, de 1946 à 1991. « C’était une époque complètement différente », lance-t-elle. Elle n’a alors pas de conseil particulier à leur donner. « J’espère juste que ça va marcher », affirme-t-elle.

Le témoignage de Suzanne Monier (et plus encore) à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.