C’est quoi l’écoscore des vêtements, qui débarque en magasin à l’automne ?
ETIQUETTE•Le ministère de la Transition écologique va déployer un nouvel outil pour aider à la prise de conscience de l’impact écologique de nos achats textiles20 Minutes avec AFP
Un nouvel outil destiné à prendre conscience de l’impact écologique de chaque achat, cette fois textile, et, notamment, lutter contre la fast-fashion. L’écoscore des vêtements sera déployé cet automne « de manière volontaire et encadrée » en magasin et sur Internet, a annoncé mercredi le ministère de la Transition écologique. Un premier pas avant, éventuellement, une obligation dès 2025.
Comment ça se présente ?
Cet affichage prendra la forme d’une note « pouvant aller de zéro à l’infini ». Mais attention à la prise de tête dans son calcul : cette note prendra en compte « l’ensemble des coûts environnementaux du cycle de vie d’un vêtement » (émissions de gaz à effet de serre, pollution, consommation en eau…), pondérés par la « durabilité » du produit, liée à sa matière, la possibilité de le réparer ou l’entretenir facilement ou encore l’incitation à ne pas le renouveler trop souvent, a expliqué le ministère.
Si mon vêtement est noté 2, c’est bien ou c’est nul ?
C’est bon signe en tout cas. « Plus la note est faible, moins le vêtement a d’impact environnemental et donc plus il est vertueux », a indiqué le ministère. L’objectif est de permettre aux consommateurs « de comparer les vêtements entre eux de manière simple » et ainsi les « rendre plus responsables de leurs achats ». Et essayer de prendre du recul vis-à-vis du prix, qui ne sera donc plus « le seul critère de choix » disponible.
Comment les marques vont-elles s’en saisir ?
Un premier outil, un simulateur de calcul destiné aux marques baptisé Ecobalyse, est déployé à partir de mercredi auprès des professionnels pour consultations, selon le ministère. Une fois éventuellement amendé, l’affichage environnemental textile devrait être présenté en mai dans le cadre d’un décret, avant une mise en service « à l’automne 2024 » de façon volontaire. Interrogé sur la possibilité de le rendre, à terme, obligatoire, le ministère a répondu que « oui, il pourrait devenir obligatoire dès 2025 ».
L’industrie textile, vraiment polluante ?
Oui, et ça ne devrait pas s’arranger quand on sait qu’en France, 3,3 milliards de vêtements, chaussures et pièces de linge de maison ont été mis sur le marché en 2022, contre 2,8 en 2021. En moyenne, chaque Français achète 48 nouveaux vêtements chaque année et cela est « ultrapolluant », a rappelé le ministère. En 2016, la production de vêtements textile représentait 8 % des gaz à effet de serre au niveau mondial. Le ministère estime que « si on ne fait rien […] d’ici vingt ans, cela représentera 25 % des émissions ».