Bordeaux : Le « guerrier de Daesh » qui avait menacé le lycée Trégey était un lycéen qui ne voulait pas aller en cours

L’affaire avait suscité suffisamment d’émotion pour provoquer le déplacement de la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, sur place vendredi. Après les menaces mardi dernier contre le lycée professionnel Trégey à Bordeaux, qui avaient provoqué son évacuation puis sa fermeture, un suspect a été interpellé vendredi, indique ce samedi la procureure de la République Frédérique Porterie à 20 Minutes.

« Les enquêteurs ont interpellé au domicile de ses parents à Bordeaux un suspect âgé de 16 ans qui a été placé en garde à vue des chefs de menace de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’un chargé de mission de service public, injure publique en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion ; apologie publique d’un acte de terrorisme. »

Identifié via son adresse IP

L’adolescent avait lancé une alerte à la bombe « par courriels » à l’encontre de l’établissement mardi, signée « Al-Qaida » « Daesh » « Hamas » « Guerrier de Daesh ! » « Tueur au sang froid ! » « Serviteur du grand groupe Daesh ! ».

Le parquet de Bordeaux avait saisi les services de la DCOS (division de lutte contre la criminalité organisée et spécialisée) afin d’identifier l’auteur des faits. Il a rapidement été identifié via son adresse IP. Durant sa garde à vue, le mis en cause, scolarisé au lycée Trégey, a reconnu les faits et les a justifiés « par son peu d’entrain à aller en cours les 27 et 28 mars » car ceux-ci « étaient très chargés. »

L’individu « conteste toute velléité de passage à l’acte »

« Malgré la teneur très violente des menaces proférées, l’individu conteste toute malveillance et toute velléité de passage à l’acte » ajoute la procureure de la République de Bordeaux.

La proviseure du lycée et les enseignants visés dans les écrits menaçants ont déposé plainte. Les investigations se poursuivent et, « sauf élément de nature à envisager une autre décision, le parquet envisage le défèrement du mis en cause dans la journée [de samedi] ou demain [dimanche]. »