Menaces d'attentat : Plus de 130 établissements scolaires visés, certains ferment leurs portes
éducation•Pas loin de quarante établissements du Grand-Est ont fait l’objet de menaces d’attentats via leurs ENT20 Minutes avec AFP
Samedi, des collèges et lycées de l’académie d’Amiens, de Lille et d’Ile de France avaient déjà subi le même sort. Ce lundi, ce sont une dizaine d’établissements de l’académie de Reims ainsi qu’une trentaine en Alsace qui ont été la cible de menaces d’attentats via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés. En tout, près de 130 établissements ont été visés par des menaces depuis la semaine dernière, selon le ministère.
Les collèges et lycées concernés, dont les comptes ont été piratés dans la nuit de dimanche à lundi, sont donc situés dans la Marne, les Ardennes, l’Aube, la Haute-Marne, les Haut et Bas-Rhin.
Selon le rectorat de l’académie de Reims, certains des messages reçus contiennent une vidéo de décapitation, à l’instar des messagesenvoyés la semaine passée à une cinquantaine d’établissements d’Ile-de-France.
Aujourd'hui, plusieurs établissements de l'hexagone ont dû fermer à cause de menaces. Dans certains cas, des « cellules d’écoute » à destination des élèves devaient être déployées. Les accès aux ENT de ces trois académies ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre.
« Nous les traquons »
« Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisés (traduits en justice) », avait déclaré le Premier ministre Gabriel Attal la semaine passée après les menaces reçues dans les établissements d’Ile-de-France.
Le gouvernement avait comptabilisé mi-novembre 800 fausses alertes à la bombe lors d’une précédente série d’alertes à l’automne. Elles s’étaient multipliées après l’attaque djihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard, à Arras (Pas-de-Calais), le 13 octobre.