Leur réponse était très attendue par leurs fans et leur équipe. Accusés début mars par d’anciens employés d’avoir alimenté un environnement de travail toxique, l’influenceuse Sissy Mua – Célia Leo de son vrai nom – ainsi que son compagnon et associé Tiny – Tinihei Lorfevre à l’état civil – se sont exprimés ce vendredi par voie de communiqué publié sur le compte Instagram de leur marque Trainsweateat.

« Nous entendons certains témoignages. L’équipe dirigeante de Trainsweateat affirme sans détour qu’elle ne se soustraira pas à ses responsabilités », écrit le couple. Ils précisent ne pas « adhérer aux attaques personnelles et diffamatoires, exprimées dans le confort d’une vindicte générale et indéterminée », regrettant que Sissy Mua fasse l’objet de menaces de la part d’internautes.

Appel à un cabinet

« Notre entreprise a connu ces cinq dernières années une croissance exceptionnelle, grâce à un travail collectif et à l’engagement de tous. Ce dynamisme a parfois pu occasionner des manquements. Il en résulte une situation paradoxale : alors que nous œuvrons chaque jour pour le bien-être des gens, certains salariés de Trainsweateat ont pu se sentir en difficulté dans leur quotidien. Nous le regrettons », peut-on lire.

Le duo indique aussi avoir mandaté le cabinet Pisan, un cabinet indépendant « spécialisé dans le droit social et les audits internes, pour écouter les salariés, examiner nos procédures et formuler des recommandations susceptibles d’améliorer l’organisation de Trainsweateat ». Les résultats de cette mission ainsi que les dispositions prises à l’issue seront rendus aux salariés dans quelques semaines « pour que les situations pointées ne se reproduisent pas ».

Dans les commentaires sous la publication, certains internautes saluent cette prise de parole : « Ça montre un bel exemple de patron qui désire changer et prendre en considération le besoin de ses (exs) salariés », écrit une internaute. « Je ne cautionne pas, mais il faut être tolérant et laisser une seconde chance », estime une autre abonnée. D’autres déplorent « une prise de parole tardive ». « Ce genre de réaction c’est pour protéger l’image de la boîte… quand il y a autant de témoignages et de cette ampleur, il y a un problème de fond trop important qu’un cabinet ne pourra régler », juge une follower.

Management toxique

Agée de 33 ans, Sissy Mua s’est imposée dans le monde du fitness, notamment lors du confinement. Suivie par des millions de followers sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos de coaching fitness et de conseils en nutrition, elle a monté plusieurs sociétés autour de ce business du fitness et autres, de la vente d’articles sportifs ou de nutrition en ligne (Tissy & co), à la création de portails numériques et vente de pub (Tissy) en passant par l’activité de blogueuse (Bkni). Elle fait aussi du conseil en communication ou de la vente de produits en ligne. Avec son compagnon, directeur général et actionnaire minoritaire de Tissy, elle est à la tête de la marque « TrainSweatEat » (TSE), une application de « coaching en sport et nutrition ».

Le compte Instagram Balance Ta Start-Up a publié il y a deux semaines une série de témoignages d’anciens salariés de l’entreprise TSE… « Travailler dans cette entreprise est un pur cauchemar », « travailler chez TSE, c’est être sous pression sans arrêt », « j’allais la boule au ventre tous les matins dans les locaux, je ne supportais plus de voir mes collègues pleurer », « c’est la pire expérience professionnelle de ma vie »… Il est aussi fait état de messages vocaux insultants, de harcèlement moral ou encore un manque de reconnaissance constant.

Ces révélations sont survenues quelques jours après l’annonce sur LinkedIn de Sissy Mua du lancement d’une nouvelle offre premium à destination des entreprises. « Voir maintenant qu’elle prône une super vie d’entreprise, parlant de santé mentale au travail […] alors que plusieurs personnes, y compris moi, avons du mal à nous remettre du harcèlement subi », a d’ailleurs déclaré une ex-employée sur Balance Ta Start-Up, en y faisant référence.