La police et la gendarmerie les désignent sous le vocable « atteintes à la probité ». En 2023, 829 délits de la sorte ont été enregistrés en France, ce nombre étant en stabilité depuis 2021, « après une hausse soutenue entre 2016 et 2021 », relève une étude du service statistique ministériel de la sécurité intérieure publiée jeudi.

Derrière les chiffres, une double réalité. Sur les faits d’abord. Les atteintes portent sur des manquements au devoir de probité identifiés dans le Code pénal, à savoir : corruption, trafic d’influence, concussion, prise illégale d’intérêt, détournement de fonds publics et favoritisme. Pas du petit larcin en somme.

Sur la répartition territoriale ensuite. Rapportées à la population, les infractions d’atteinte à la probité se concentrent plus particulièrement dans les départements et régions d’Outre-mer et en Corse.

6 % des infractions en lien avec le trafic de stupéfiants

Ainsi, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse comptabilisent plus de 6 infractions en moyenne par an pour 100.000 habitants entre 2016 et 2023, et les cinq départements et régions d’Outre-mer (DROM) entre 2,1 et 4 infractions en moyenne. Dans le même temps, Paris dénombre par exemple 2 infractions en moyenne pour 100.000 habitants, quand la moyenne nationale (qui n’inclut pas les collectivités d’Outre-mer) s’établit à 1,1.

« Le nombre d’atteintes à la probité dans les collectivités d’Outre-mer n’a cependant pas progressé entre 2016 et 2023 », relève toutefois la note statistique, qui rapporte que « d’autres infractions sont souvent commises concomitamment à une infraction liée à des atteintes à la probité ». La moitié de ces infractions connexes relève en effet de la fraude ou de la tromperie. Et près de 6 % sont en lien avec le trafic de stupéfiants.