détresseUn bébé en détresse respiratoire échappe au pire, une enquête est ouverte

Charente-Maritime : Un bébé en détresse respiratoire échappe au pire, ses parents veulent des réponses de l’hôpital

détresseL’hôpital public de Saintes (Charente-Maritime) est mis en cause dans la prise en charge récente d’un bébé de 13 mois en situation d’urgence vitale
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après la peur, la colère. Les parents d’une petite Lou, en détresse respiratoire, ont bien eu du mal à obtenir la prise en charge de leur fille âgée de 13 mois. Depuis, ils témoignent sur Facebook de leur incompréhension. Une enquête « médico-administrative » a été ouverte sur le déroulement de cette prise en charge et se prolonge « par l’analyse des protocoles et procédures en place pour améliorer la coordination » entre maison médicale, hôpital et Samu, explique la direction.

Particulièrement visé, l’hôpital public de Saintes (Charente-Maritime). Ce dernier est mis en cause dans cette prise en charge du bébé, en situation d’urgence vitale. L’hôpital a invoqué lundi son manque de moyens en pédiatrie pour répondre aux inquiétudes « légitimes » des parents.

Les faits se sont produits dimanche 10 mars. Alors que la fillette est en détresse respiratoire, ses parents contactent le 15, qui les oriente vers la maison médicale située dans le centre hospitalier. Face à la dégradation de l’état de l’enfant, le médecin qui les reçoit sollicite la pédiatre de garde à l’hôpital pour une prise en charge. « Celle-ci lui indique que les urgences pédiatriques sont fermées et que son service est plein, donc elle refuse », dénonce à présent le père de la fillette dans un message de « colère » diffusé sur Facebook.

La procédure d’urgence vitale est déclenchée

Dans l’incertitude, la famille rappelle le 15. Le service déclenche alors la procédure d’urgence vitale : une équipe du Smur intervient sur place et l’enfant « est stabilisée après une heure de prise en charge aux urgences adultes », indique la direction de l’hôpital dans un « point de « clarification » publié lundi. « Faute de place disponible » à Saintes, ajoute-t-elle, Lou est finalement transférée sur le site de Rochefort pour la suite des soins. « Peut-on se dispenser d’effectuer des soins d’urgence sous prétexte qu’un service est plein ? », interroge le père dans son message.

« Depuis trois ans, le Groupe Hospitalier de Saintes – Saint-Jean-d’Angély est confronté à un effectif médical en pédiatrie insuffisant pour maintenir l’ensemble des missions », répond la direction. Pour rappel, les urgences pédiatriques sont ainsi fermées à l’accès direct la nuit et le week-end, avec mise en œuvre d’une régulation des prises en charge par le Samu centre 15.