Les contrôleurs RATP toucheraient une commission de 10 % sur les amendes

RATP : Les contrôleurs toucheraient une commission de 10 % sur les amendes

PV« On peut faire entre 15 et 30 infractions par jour », confie un agent RATP
20 Minutes avec agence

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Comme ceux de la SNCF, les contrôleurs de la RATP touchent des commissions sur les PV qu’ils dressent. Il s’agit d’une pratique connue mais Le Parisien donne quelques détails sur ce système. Les agents toucheraient ainsi chaque mois 10 % de la recette globale des amendes dressées par leur équipe, quand celles-ci ont été payées sur place par les usagers.

« On peut faire entre 15 et 30 infractions par jour. Et sur celles-ci, entre 20 et 40 % sont réglés immédiatement », confie un agent RATP au quotidien francilien. Il est toutefois difficile de donner un montant moyen des primes qui sont distribuées à un contrôleur. Pour rappel, voyager sans titre de transport est sanctionné d’une amende de 50 euros si elle est payée sur place et de 80 euros sous 20 jours.

Les contrôleurs « faisaient n’importe quoi »

Difficile également de prouver que ce système de commissions pousse les contrôleurs à verbaliser. « On nous demande de faire beaucoup de discernement, et c’est vraiment le cas, au moins dans les bus et tramways, confie un agent. Dans le métro, ils ont des primes à l’acte… Ça pousse peut-être à faire des PV ». Un ancien contrôleur aujourd’hui conducteur de métro affirme cependant « que les mecs faisaient n’importe quoi ».

De son côté, la RATP précise que la formation de ses contrôleurs comprend « des techniques de communication non violente, de négociation, d’intelligence émotionnelle, etc. ». Elle confirme également que la lutte contre la fraude est une priorité.

La SNCF, qui a également mis en place des commissions, assume les primes que touchent les chefs de bord sur les amendes. Ces agents touchent 4 % du montant du PV si le voyageur se signale de lui-même et 10 % si l’infraction est décelée lors du contrôle. Interrogée par BFMTV, la SNCF assure que cette prime reste « marginale », soit « quelques dizaines d’euros par mois pour un chef de bord TGV ou TER ».