Le Parlement européen serre la vis, les élevages de porcs et volailles ne pourront plus autant polluer
Législation•Le Parlement européen a validé mardi un texte restreignant les émissions polluantes d’un nombre accru d’élevages de porcs et volailles20 Minutes avec AFP
Tout le monde pareil, sans concurrence déloyale. Le Parlement européen a définitivement validé mardi un texte restreignant les émissions polluantes d’un nombre accru d’élevages de porcs et volailles.
Ce texte encadrant les « émissions industrielles » était dénoncé par les organisations agricoles, qui manifestaient mardi devant le Parlement à Strasbourg, s’alarmant de règles « irréalistes » réclamant des aménagements trop coûteux.
La législation impose des normes strictes de rejets polluants (oxyde d’azote, méthane, ammoniac via le lisier…) aux sites industriels (incluant désormais le secteur minier et les usines de batteries) ainsi qu’à un nombre accru de gros élevages agricoles.
L’exception bovine
Le texte finalisé, qui entrera en vigueur après ultime approbation formelle des Vingt-Sept, continue d’exempter les élevages bovins de ces normes d’émissions, contrairement à ce que réclamait la Commission européenne.
Il entérine cependant un abaissement des seuils pour cibler davantage d’élevages : les installations porcines dès 350 « unités gros bétail » (UGB) – soit environ un millier de porcs ou élevage naisseur-engraisseur de 120 truies –, et de poules pondeuses dès 300 UGB (quelque 20.000 poules). Ces nouveaux seuils, qui s’appliqueraient progressivement à partir de 2030, sont très en deçà des propositions initiales de Bruxelles, qui voulait viser des élevages deux fois plus petits (dès 150 UGB).