DissolutionDouze anciens du groupe d’ultradroite Génération identitaire interpellés

Douze anciens du groupe d’ultradroite Génération identitaire interpellés après un signalement de Darmanin

DissolutionLes enquêteurs les soupçonnent d’avoir illégalement reconstitué une nouvelle association
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il avait été dissous en mars 2021. A en croire les renseignements français, il existerait toujours mais aurait simplement changé de nom. Ce mardi, douze anciens membres du groupe d’ultradroite dissous Génération identitaire ont été interpellés en France. A Lyon, à Paris et en Savoie, ces militants sont soupçonnés d’avoir reconstitué illégalement une nouvelle association nommée Argos, dont les objectifs seraient proches de Génération identitaire.

Quatre autres personnes sont toujours recherchées par les gendarmes de la section de recherches de Paris, selon une source proche du dossier. Mouvement politique de l’ultradroite plaidant pour la « défense » de l’identité européenne, Génération identitaire s’est fait connaître par la médiatisation d’opérations spectaculaires contre l’islam et les migrants. Lors de sa dissolution en 2021, le ministère de l’Intérieur avait avancé des « liens avec des groupuscules d’ultradroite qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprémacistes ».

Sur son site, l’association Argos affirme défendre « notre civilisation multimillénaire, mutilée par des décennies de délires progressistes, d’amnésie forcée et de soumission aux autres civilisations ». Elle prône l’autodéfense face au « niveau de violence endémique ». Sur Telegram, des militants de la mouvance ultradroite ont annoncé que « plusieurs patriotes de l’association de soutien aux lanceurs d’alerte (ASLA) », une autre structure née de la dissolution de Génération identitaire, « ont été placés en garde à vue ».

« On a une multiplication des procédures »

Ce coup de filet survient dans le cadre d’une enquête ouverte pour « participation au maintien ou à la reconstitution d’une organisation » après « un signalement par article 40 du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin », a précisé l’une des sources proches du dossier. « On a une accélération, une multiplication des procédures contre la mouvance identitaire qui s’apparente à une persécution politique », a réagi l’avocat Pierre-Vincent Lambert, qui se présente comme « le conseil d’une partie des mis en cause ».