ORDREInterdit à Lyon, un forum d'ultradroite s’est tenu à Thurins

Ultradroite : Interdit à Lyon, le forum de Lyon populaire s’est tenu à Thurins

ORDREIl a rassemblé « quelques participants dans une salle privée » et n’a pas occasionné « de trouble à l’ordre public », a indiqué la préfecture
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Sans trouble à l’ordre public ». Né après la dissolution de Bastion social en 2019, Lyon populaire, mouvement d’ultradroite, a tenu sous forme réduite son forum sur « l’écologie intégrale » prévu ce samedi à Lyon et interdit par les autorités, dans un village proche, Thurins, a indiqué la préfecture de région.

Il a rassemblé « quelques participants dans une salle privée » et n’a pas occasionné « de trouble à l’ordre public », a indiqué la préfecture à l’AFP.

Selon un arrêté préfectoral publié vendredi, le rassemblement de Lyon populaire avait été « interdit à Lyon et dans le département du Rhône », en raison notamment d'« une campagne d’affichage sauvage (….) avec des symboles apparentés au nazisme », la présence d’invités « identifiés comme appartenant à l’ultra-droite lyonnaise » et le risque d’affrontements avec des mouvements d’extrême gauche.

Un groupe bientôt dissous ?

L’affiche de l’événement présentait un faisceau (référence au fascisme italien également repris par le régime de Vichy) ainsi qu’une croix celtique, symbole du GUD (Groupe Union Défense), syndicat étudiant radical d’extrême droite.

Fondé après la dissolution en 2019 du groupe Bastion social, Lyon Populaire s’inscrit dans la mouvance nationaliste révolutionnaire, une tendance de l’extrême droite centrée sur l’appartenance à la civilisation européenne. Jusque-là plus discret que les Remparts, l’autre groupe d’ultradroite lyonnais héritier de Génération identitaire (dissous en 2021), Lyon populaire organise régulièrement des conférences à Lyon dans les locaux du cercle François Duprat (1940-1978), un idéologue négationniste du Front national.

Des élus, dont le maire écologiste Grégory Doucet, réclament depuis plusieurs mois la dissolution des deux groupes et la fermeture de leurs locaux. L’ultradroite regrouperait en France près de 3.300 personnes dont 1.300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire. Lyon, un de ses fiefs historiques, est régulièrement le théâtre de manifestations interdites ou de violences.