Toulouse : Des dizaines de jeunes migrants expulsés d’un gymnase
errance•Cinq jours après avoir été expulsé d’un bâtiment universitaire de Toulouse, un groupe de jeunes migrants doit quitter le gymnase du centre-ville où il avait trouvé refuge20 Minutes avec AFP
Le gymnase de Saint-Sernin, en plein centre-ville de Toulouse, n’aura été qu’une escale pour eux. Un juge du tribunal administratif a ordonné mercredi que des dizaines de jeunes migrants, réfugiés là depuis leur expulsion le 23 février d’un bâtiment de l’université Paul-Sabatier d’un an, quittent également ce site.
Cette décision qui demande à « à l’ensemble des occupants sans droit ni titre du gymnase Saint-Sernin (…) de libérer les lieux sans délai », fait suite à la plainte et au recours déposés par la mairie de Toulouse. Dans son jugement, le magistrat souligne « que l’occupation en cause faisait obstacle au fonctionnement du service public de l’éducation et à celui du développement des activités sportives et d’éducation physique », conformément aux arguments avancés par la municipale.
Fort de la décision favorable de la Justice, que je salue, je saisis immédiatement le Préfet afin de lui demander d’organiser l’évacuation du gymnase municipal Saint-Sernin dans les plus brefs délais.
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) February 28, 2024
Le service public, empêché par le coup de force illégal, commis par des…
Jean-Luc Moudenc, le maire divers droite de Toulouse a d’ailleurs salué la décision sur le réseau X (ex-Twitter), annonçant avoir saisi « le préfet afin de lui demander d’organiser l’évacuation du gymnase municipal Saint-Sernin dans les plus brefs délais ».
« Sonnés » et « désemparés »
Mais cela ne résout pas la problématique de ce groupe de plusieurs dizaines de jeunes migrants. « On est complètement sonnés », a réagi auprès de l’AFP Jennifer Gruman, de l’association TEC31, présente auprès de ces migrants, selon elle « désemparés » après la décision du juge et dont certains sont scolarisés. « Qu’est-ce qui va se passer ? Un campement à nouveau ? Un squat à nouveau ? Les institutions se renvoient la balle et disent "Non, c’est pas nous" (…) le problème est éternel s’il n’y a pas de proposition de relogement », a-t-elle regretté.
Les migrants sont plus d’une centaine dans ce gymnase et mineurs pour la plupart, selon les organisations qui les accompagnent. Le juge a, lui, considéré que ces « allégations de minorité » ne pouvaient pas être vérifiées.