Résidences universitaires : Coup de chaud sur les loyers, colère des syndicats
logement•Les syndicats étudiants dénoncent la hausse des loyers des chambres de cité U annoncée mercredi20 Minutes avec AFP
Le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) a annoncé mercredi une hausse des loyers des chambres de cité U jusqu’à 3,5 %, soit « entre 2 et 6 euros en moyenne par mois », une décision prise pour « accélérer la réhabilitation du parc » mais qui mécontente les syndicats étudiants.
Le Cnous, qui gère notamment le logement étudiant, a annoncé mercredi dans Le Parisien une « hausse d’un maximum de 3,5 % des loyers des logements étudiants, une fois les APL – l’aide personnelle au logement – pris en compte ». Cette hausse doit intervenir dès la rentrée de septembre.
« Accélérer la réhabilitation du parc »
« On a parfaitement conscience de ne pas annoncer une bonne nouvelle mais il y a une nécessité de protection d’un modèle et de faire fonctionner correctement le réseau des Crous », explique Bénédicte Durand, nommée récemment à la tête du Cnous.
Bénédicte Durand assure « faire le tour de France des résidences universitaires » et avoir « demandé à voir chacun des logements insalubres ». « Moins de 5 % du parc est vétuste. Mais chaque cas est un scandale de trop, c’est la priorité absolue », lance-t-elle. Le but est, selon elle, d' « accélérer la réhabilitation du parc », qui totalise 175.000 logements étudiants.
« Très grande précarité »
Les syndicats étudiants, tout en mettant en avant une « très grande précarité » dans leurs rangs, dénoncent fermement cette hausse des loyers. « Alors que nous alertons depuis des années sur l’urgence d’agir pour éradiquer la précarité étudiante, cette mesure est une nouvelle preuve de déconnexion de la réalité », a déploré la Fage, premier syndicat étudiant, dans un communiqué. Ce syndicat demande « en urgence un nouveau gel des loyers lors de la prochaine rentrée ».
De son côté, l’Union étudiante a qualifié cette décision de « honte », « dans un contexte où un étudiant sur deux est mal-logé, d’après une enquête réalisée par l’Union étudiante, que le logement représente déjà 70 % en moyenne de leur budget et que la précarité étudiante n’a jamais été aussi importante ». Enfin, pour l’Unef, c’est « une attaque face à des étudiants déjà précaires ».
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