Marché de Noël de Strasbourg : Des « critères » bientôt imposés aux exposants
Renouvellement ?•Souvent présents depuis des années, des exposants pourraient devoir laisser la place à d’autres avec le nouveau système mis en place au marché de Noël de Strasbourg20 Minutes avec AFP
Des places cédées de génération en génération. Ou du moins année après année. Au marché de Noël de Strasbourg, certains exposants occupent le même lieu depuis très longtemps. Un système presque immuable… bientôt bousculé ? La mairie écologiste de la ville a annoncé mardi l’instauration de « critères » que tous devront respecter.
Selon le nouveau cahier des charges en vigueur pour l’édition 2025, les exposants seront notés sur cinq points : expérience, qualité des produits, bilan écologique, inclusion et créativité, a détaillé Guillaume Libsig, adjoint chargé du marché de Noël.
« Nous nous employons depuis plus de trois ans à faire un événement qui puisse à la fois être authentique, chaleureux, magique » mais « aussi porteur de valeurs […] de solidarité et de partage », a justifié la maire EELV, Jeanne Barseghian. Le marché doit être « en phase avec les défis de notre temps », a-t-elle plaidé.
Les notes, d’abord indicatives lors de l’édition 2024, qui débutera le mercredi 27 novembre, permettront aux exposants de savoir comment ils se positionnent et quels points ils doivent améliorer avant la mise en place définitive du nouveau système pour l’édition 2025.
Ces critères, où l’expérience comptera pour « 30 % », permettront de dresser « un classement des meilleures candidatures » et d’assurer « peut-être un peu de rotation […], de renouvellement », a expliqué M. Libsig. Un « comité consultatif » va ainsi remplacer l’ancienne « commission de sélection », qui fonctionnait sur un mode « un peu réseau » selon lui.
Pas de « produits tabous »
Ces critères peuvent être « un bel outil de travail » pour rendre le marché de Noël de Strasbourg plus performant, a réagi Eric Bodein, président de la branche alsacienne du syndicat national des industriels forains (SNIF).
En même temps, « on a toujours peur dans notre profession des nouveautés, ça peut être aussi à double tranchant », c’est pourquoi « on a demandé que l’expérience soit bien notée », a ajouté Eric Bodein, qui a participé à l’élaboration de ces nouveaux critères.
Mme Barseghian a par ailleurs réfuté l’hypothèse de « produits tabous » sur les stands, alors que la fuite fin 2022 d’une liste de produits interdits ou vendus « sous réserve » avait suscité la polémique. « Il n’y a pas de produits tabous, il y a des critères et des exigences », a-t-elle insisté.