Austérité : Pas de suppressions d’emplois dans l’Education malgré les coupes budgétaires
épargnée ?•La ministre Nicole Belloubet a assuré ce vendredi qu’il n’y aura pas le moindre emploi supprimé dans les écoles, malgré la volonté de l’Etat de réaliser 10 milliards d’euros d’économies20 Minutes avec AFP
Ouf. Malgré les 10 milliards d’euros d’économies décidés par le gouvernement dans le budget 2024, le secteur scolaire ne devrait pas être victime de suppressions de postes, a assuré ce vendredi la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet.
« Il n’y aura pas de suppressions d’emplois et les emplois dont nous avons besoin pour mettre en place les réformes seront là », a-t-elle assuré à la presse lors d’un déplacement dans une école de Mulhouse, au lendemain des annonces des coupes budgétaires qui ont soulevé des craintes de suppressions de postes d’enseignants chez les syndicats.
« Ces annulations de crédits portent sur des crédits mis de côté, mis en réserve, que nous utilisons en cours d’année, si nous devons faire face à des chocs particuliers ou exceptionnels, ce sont ces crédits-là qui sont gelés », a souligné Nicole Belloubet, en estimant que « l’école est protégée » dans le coup de rabot budgétaire.
« Il faut qu’elle nous dise où se feront ces économies »
Selon le décret paru jeudi au Journal officiel, le ministère de l’Economie demande près de 700 millions d’euros d’économies supplémentaires sur l’enseignement scolaire.
« La ministre tente de rassurer, mais si ces économies ne se font pas sur les postes, il faut qu’elle nous dise où elles se feront, ça doit être clair, pour les enseignants et pour les familles », a réagi Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa. « On refuse les économies, on demande évidemment plus d’investissements. On demande à ce que les dépenses actuelles soient mieux fléchées car on voit bien que cela ne correspond pas aux besoins », a-t-elle ajouté, faisant allusion aux dépenses engendrées par la mise en place de la « tenue unique » par exemple.
Faire face aux groupes de niveau au collège
Le cabinet de Nicole Belloubet confirme l’annulation de la baisse du nombre d’enseignants annoncée fin décembre par Gabriel Attal. Une mesure visant à permettre un meilleur taux d’encadrement des élèves par les professeurs dans le cadre de la réforme dite du « choc des savoirs », comportant l’instaurant de groupes de niveau au collège en français et en mathématiques à partir de la rentrée prochaine.
Nicole Belloubet, nommée le 8 février en succession d’Amélie Oudéa-Castéra, a assuré qu’elle aurait « les postes » pour permettre la mise en place de groupes de niveau à la prochaine rentrée, en faisant notamment appel à des « personnels contractuels », « formés » et « accompagnés », faute d’un nombre suffisant d’enseignants titulaires.
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