bain de fouleDe retour de Paris, des d’agriculteurs acclamés en « héros » en Dordogne

Dordogne : De retour de Paris, un convoi d’agriculteurs acclamé en « héros »

bain de fouleLe convoi de tracteurs qui était parti vers Rungis a été accueilli par près de 400 personnes à Bergerac ce samedi après-midi
Frédéric Brenon

F.B. avec AFP

«C’est incroyable tout ce monde qui est là pour nous accueillir, pour nous dire merci, c’est formidable. » Les agriculteurs partis en convoi lundi d’Agen vers Rungis ont été accueillis ce samedi en « héros » lors d’une dernière pause en Dordogne, avant un retour dans leurs exploitations.

Peu avant 13 heures, un concert de klaxons et d’applaudissements a salué l’arrivée d’une cinquantaine de tracteurs de la Coordination rurale à un rond-point de Bergerac, où le syndicat a organisé un pique-nique avec environ 400 amis, proches et soutiens, parfois au bord des larmes. Une trentaine d’élus étaient également présents pour les acclamer, rapporte France Bleu Périgord.

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« Ils se sont investis à fond dans ces manifestations. Ils sont montés à Paris à 30 kilomètres/heure et redescendus pendant huit jours. C’est extraordinaire. Ce sont des héros pour nous », a déclaré Jean-Francois Bandet, éleveur fromager, qui se dit « ému, touché ». « C’est nous qui devons dire merci à tout le monde. Merci à tous ceux qui sont montés avec nous à Paris. Ça a été un périple extraordinaire (…) Malgré toutes les embûches qu’on a eues, tous les problèmes qu’on a eus pour monter à Paris, on a réussi », a réagi José Pérez, coprésident de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne à l’origine du convoi.

« Au moins une prise de conscience de l’opinion »

« On n’était pas sûrs qu’on nous suive mais nos demandes étaient justes et honnêtes et elles ont été partagées par toute la profession », juge l’autre coprésidente du syndicat, Karine Duc, heureuse que ce convoi « historique » ait « au moins permis une prise de conscience de l’opinion publique ». « On aurait préféré rentrer avec des mesures concrètes car demain rien ne change, ajoute-t-elle. Il y a eu beaucoup d’annonces de choses positives, maintenant il faut être vigilants sur la suite qui sera donnée ».

José Pérez promet, lui, de « mettre la pression maintenant chez nos préfets, puisque l’État leur a donné la main ou un peu de pouvoir ».

Parti lundi d’Agen à une trentaine de tracteurs avec pour objectif d’aller à Rungis, le cortège a grossi pour atteindre entre 400 et 500 personnes, selon les organisateurs. La majorité des tracteurs s’est heurtée aux barrages des forces de l’ordre sur la Loire mais une trentaine a réussi à remonter mercredi en direction de l’Essonne après avoir forcé le passage à Gien (Loiret).