DECISIONUne conférence sur l’opération d’Israël à Gaza annulée à Lyon

Lyon : Une conférence sur l’opération d’Israël à Gaza annulée à l’université

DECISIONL’université Lumière-Lyon II a annoncé annuler la conférence « Crimes de guerre, crimes contre l’humanité » qui devait avoir lieu jeudi, sur « demande de la préfecture et pour des raisons de sécurité »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La conférence « Crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide ? Israël au tribunal ! » devait avoir lieu jeudi. Mais face aux demandes du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi du président de région LR Laurent Wauquiez, l’université Lumière-Lyon II a annoncé annuler l’événement « sur demande de la préfecture et pour des raisons de sécurité ».

Lundi, le Crif avait demandé l’interdiction de la conférence « craignant des répercussions sur la sécurité des étudiants juifs et des troubles à l’ordre public ».

En recherche d’une autre salle

L’établissement rappelle dans un communiqué avoir initialement « donné une suite favorable » à cette conférence animée par l’avocat Gilles Devers, organisée par le syndicat étudiant Solidaires et le collectif Palestine69. Cet avocat a soumis en novembre à la Cour pénale internationale (CPI) un dossier réclamant une enquête pour « génocide » à Gaza. « On vient parler de la Cour internationale de justice dans une université, qu’on ne puisse pas le faire est navrant », a commenté Gilles Devers. Il a également indiqué que les organisateurs cherchaient une autre salle.

Début octobre, Solidaires et Palestine 69 avaient déjà organisé à Lyon-2 une conférence controversée sur Gaza. Déprogrammée des orateurs officiels, la militante Mariam Abou Daqqa, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) -- organisation qualifiée de « terroriste » par Israël et l’Union européenne --, y avait pris la parole depuis le public. Elle a été expulsée mi-novembre vers l’Egypte.

Vendredi, la plus haute juridiction de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de « génocide » dans la bande de Gaza et à y laisser entrer l’aide humanitaire. À ce stade, la CIJ ne s’est pas prononcée sur la question de savoir si Israël commettait un génocide à Gaza.