Yuka, Foodvisor… Les applis pour « mieux manger » appelées à plus de transparence
CONSOMMATION•Industriels et associations de consommateurs ont recommandé mardi aux applications de notation d’adopter une démarche plus « scientifique »20 Minutes avec AFP
Vert, rouge ou orange ? Ce sont des applications très pratiques qui permettent, avec le seul code-barres du produit, d’obtenir une note censée évaluer sa qualité nutritionnelle, sa composition ou son impact écologique. Mais peut-on vraiment leur faire confiance ? Le Conseil national de la consommation (CNC), composé d’industriels et d’associations de consommateurs, a recommandé mardi aux applications de notation comme Yuka ou Foodvisor d’être plus transparentes sur leurs critères d’évaluation et d’adopter une démarche plus « scientifique ».
« Pour ne pas tromper le consommateur, ces applications doivent être fiables » et « loyales sur les informations essentielles », estime le CNC. Le conseil recommande notamment d’expliquer clairement les facteurs influençant la notation, la provenance des données, le rythme de leur actualisation et la pondération des critères dans la note globale.
Il appelle aussi à mentionner toute relation contractuelle ou lien capitalistique avec les industriels et recommande par ailleurs de fonder la notation sur des travaux « scientifiques solides et reconnus », notamment « ceux des agences officielles d’évaluation des risques ».
Un quart des consommateurs concernés
Le CNC souhaite ainsi que les applications précisent si leur notation correspond à une approche de conformité réglementaire ou si elle intègre d’autres critères. Pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, ces recommandations doivent permettre « de renforcer la fiabilité et la transparence de ces outils innovants plébiscités par les consommateurs ».
Et ils sont nombreux à sortir leur smartphone tout en poussant leur caddie : selon une étude Ifop réalisée en 2019, un quart des consommateurs utilisent régulièrement une application de notation en faisant leurs courses.