Il y a eu les Côtes du Nord, devenues Côtes-d’Armor, les basses Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), les basses Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) ou encore les différents départements de la région parisienne. Le plus souvent pour des raisons touristiques et économiques, de nombreuses collectivités ont changé de nom au cours de l’histoire. Les Pyrénées-Orientales seront-elles les prochaines sur la liste ?

C’était une promesse de campagne d’Hermeline Malherbe, la présidente (PS) du département. « Je vous l’accorde, nous avons pris du retard en raison de l’actualité », a-t-elle expliqué lors de ses vœux à la presse, lundi. Avant d’annoncer le lancement de la consultation cette année. Un groupe de travail (avec des acteurs de la culture et la langue catalane) doit se mettre en place en février afin d’établir les modalités de consultation. Mais aussi une estimation du coût de ce changement. La consultation publique devrait être lancée à l’automne.

Pays catalan plébiscité lors d’un premier vote officieux en ligne

Eh attendant la mise en place de ce calendrier, France bleu Roussillon n’a pas traîné à solliciter l’avis de ses auditeurs sur son site Internet. Plus de 17.000 personnes ont participé au vote en quelques heures… avec une très large majorité (56 %) pour Pays catalan. Loin devant les Pyrénées-Orientales (18 %), le patronyme actuel, Pyrénées catalanes (17 %), ou encore Pyrénées Méditerranée (6 %).

« Si les habitants décident en grande majorité de ne pas changer le nom du département, ou de choisir tel ou tel nouveau nom, nous le respecterons. Ce sera la démocratie », évoque Hermeline Malherbe sur les ondes de la radio. A ceci près que la collectivité n’a qu’un pouvoir de proposition dans cette affaire. C’est en effet au Conseil d’Etat qui reviendra la décision d’accepter le nom proposé par le département. Reste à savoir si un éventuel « Pays catalan » passerait crème aux yeux de l’Etat…