DIVERGENCEGérard Depardieu ne rend pas « fière » la France, selon François Bayrou

Gérard Depardieu, mis en examen pour viol, ne rend pas « fière » la France, selon François Bayrou

DIVERGENCEContrairement à Emmanuel Macron, le président du MoDem a fustigé l’attitude de l’acteur, mis en examen pour viol et visé par plusieurs plaintes.
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

François Bayrou a fait état ce dimanche de ses divergences avec Emmanuel Macron à propos de Gérard Depardieu, disant n’avoir « aucune indulgence » pour l’acteur. Mis en examen pour viol et visé par plusieurs plaintes, Gérard Depardieu est également au cœur d’une polémique depuis la diffusion d’un reportage en décembre sur France 2 dans lequel il multiplie les propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes, n’épargnant pas une fillette avec des propos à caractère sexuel.

« Quelqu’un qui parle des femmes de la manière dont il en a parlé, quelqu’un qui parle des enfants – et singulièrement des petites filles – de la manière dont il en a parlé, et quelqu’un qui regarde les petites filles comme ça, je n’ai aucune indulgence : on ne me trouvera pas parmi ses défenseurs », a martelé le président du MoDem sur BFMTV. Et d’insister : « Que ce soit un acteur ou même un grand acteur, je m’en fiche. Je ne veux pas prêter la moindre complaisance avec des mots, des attitudes et peut-être pire encore, des regards de cet ordre », a ajouté le leader centriste.

« Chasse à l’homme »

Interrogé sur les propos d’Emmanuel Macron, qui avait soutenu fin décembre Gérard Depardieu affirmant que c’était un « immense acteur » qui « rend fière la France », tout en dénonçant « une chasse à l’homme », François Bayrou a fait valoir qu' « on a tous le droit d’avoir des positions différentes ».

A propos du chef de l’Etat, dont il est proche, le patron du MoDem a expliqué que « ce qui l’atteint le plus, c’est quand une meute se jette sur quelqu’un ». « Mais parfois, il y a de l’indéfendable dans un certain nombre d’attitudes. Et en tout cas, pour moi, on est dans cet ordre-là », a-t-il ajouté. « Je pense que le début de ses phrases était juste. Et après, il s’est laissé entraîner », a encore considéré François Bayrou.