Les salariés en télétravail ont moins de chances d’obtenir une promotion ou une augmentation que ceux en présentiel

Selon un sondage mené par Resume Builder auprès de 1.190 employés à temps plein en décembre, les travailleurs à distance semblent payer un prix professionnel pour la flexibilité qu’offre le télétravail. En 2023, ils ont été les moins susceptibles d’obtenir des promotions et des augmentations, révèle l’étude relayée par Business Insider.

Les chiffres indiquent clairement la disparité entre les opportunités professionnelles des travailleurs à distance et celles des employés présents physiquement au bureau. Seulement 42 % des télétravailleurs ont bénéficié d’une promotion en 2023, tandis que ce chiffre s’élève à 55 % pour ceux travaillant sur site. Les augmentations de salaire de 10 % ou plus ont été accordées à seulement 41 % des employés à distance, alors que près de 50 % des employés en présentiel ou adoptant un modèle hybride ont bénéficié de la même hausse salariale.

Des travailleurs en distanciel plus heureux

En contrepartie, malgré ces désavantages professionnels, les employés en télétravail semblent jouir d’une meilleure qualité de vie au travail. Les personnes travaillant depuis chez elles ont rapporté moins de stress avec seulement 8 % qualifiant leur santé mentale de « mauvaise ou terrible », comparé à 11 % pour ceux restant au bureau. De plus, 30 % des travailleurs à distance se disent « très stressés », contre 43 % des employés exclusivement au bureau.

Stacie Haller, conseillère en chef de carrière chez Resume Builder, souligne que les travailleurs à distance doivent adopter une approche proactive. Elle recommande des actions telles que la planification de réunions régulières avec les supérieurs pour améliorer leurs perspectives de promotion.

Face à ces constats, les entreprises doivent faire face à des défis dans la gestion du travail à distance, amplifiés par la pandémie de Covid-19. Des entreprises telles qu’Amazon ont même adopté des mesures draconiennes, licenciant des employés refusant un retour au bureau au moins trois fois par semaine.