Ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire. Le maire de Monaco Georges Marsan et quatre autres personnes ont été inculpés la semaine dernière pour des faits de corruption, a annoncé le procureur général de la principauté Stéphane Thibault dans un communiqué.

Au départ, six personnes avaient été placées en garde à vue dans ce dossier, dans le cadre duquel plusieurs perquisitions ont été réalisées en fin de semaine dernière. Une information judiciaire est ouverte des chefs de « corruption active » et « passive sur un agent public national », « trafics d’influence actif et passif », « prise illégale d’intérêt par un agent public national » et « association de malfaiteurs ». Les investigations se poursuivant, le magistrat précise qu’il n’est « pas possible de divulguer plus d’informations sur l’enquête, couverte par le secret ».

Georges Marsan, a depuis réagi, assurant, selon des propos rapportés par Monaco-Matin : « J’estime faire l’objet de mesures abusives et d’un véritable acharnement. Je n’ai jamais profité de ma position. J’ai hâte que mon innocence soit établie ».

L’Europe réclame des « améliorations fondamentales » à Monaco

Cette nouvelle affaire de corruption présumée, après notamment celle née du conflit entre le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’AS Monaco, et le marchand d’art suisse Yves Bouvier, impliquant plusieurs personnalités locales, intervient alors que la Principauté est sous pression de l’Europe.

En janvier, Moneyval, l’organe de lutte antiblanchiment du Conseil de l’Europe, a publié un rapport réclamant des « améliorations fondamentales pour renforcer l’efficacité de la supervision des enquêtes et des poursuites en matière de blanchiment de capitaux et de la confiscation des produits du crime ». A la publication de ce document, le gouvernement monégasque a promis vouloir « se conformer aux meilleurs standards internationaux ».