Tous les collèges en éducation prioritaire seront ouverts de 8 heures à 18 heures à la rentrée de septembre a annoncé, ce vendredi, le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, sans apporter de précisions sur ce dispositif. Il s’agit de la généralisation d’une mesure mise en place cette année dans 200 collèges.

« On va passer de 200 à 1.100 collèges qui vont avoir ce dispositif », soit « 600.000 élèves en France », a déclaré le ministre, lors d’un déplacement dans un collège d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) concerné par l’expérimentation. Dans les établissements qui mettent en place cette organisation, les élèves sont accueillis « avant leurs cours, après leurs cours, avec le matin un petit-déjeuner qui leur est servi ». Un accompagnement « dans l’aide aux devoirs, pour des activités sportives, culturelles et pour des activités d’orientation » est également proposé, a-t-il précisé.

« Une forme de généralisation sans bilan »

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, regrette « une forme de généralisation sans bilan, qui est assez problématique ». « On n’a jamais eu de réponse » sur l’organisation des 200 collèges qui ont expérimenté le dispositif, ajoute-t-elle : « est-ce que tous les enfants sont accueillis de 8 heures à 18 heures ? », « qui intervient en dehors des heures de cours ? »…

Actuellement, les horaires d’ouverture et fermeture d’un collège ou lycée sont décidés lors d’un vote au conseil d’administration de l’établissement. Le chef d’établissement doit ensuite recueillir l’avis du département ou de la région, qui s’occupent des transports scolaires, a précisé Sophie Vénétitay. « De fait, il y a des collèges qui sont déjà sur une amplitude d’ouverture assez importante », a-t-elle ajouté, mais « ça ne veut pas dire que tous les élèves sont là de 8 heures à 18 heures ».