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Lyon dit au revoir à Gérard Collomb, un maire considéré comme « un père »

Mort de Gérard Collomb : Les Lyonnais disent au revoir à « Gégé », « un grand maire » qu’ils considèrent comme un père

HOMMAGESLe cercueil de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon pendant près de vingt ans, a été installé dans l’Hôtel de ville pour que le public puisse s’y recueillir jusqu’à ses obsèques, mercredi
Elise Martin

Elise Martin

L'essentiel

  • A la demande de la famille de Gérard Collomb, le cercueil de l’ancien maire a été installé à l’atrium de l’Hôtel de ville de Lyon pour que le public puisse se recueillir avant ses obsèques mercredi.
  • Ce lundi après-midi, de nombreuses personnes sont venues lui rendre « un dernier hommage » en soulignant le « grand homme » qu’il était mais aussi « la figure paternelle » qu’il pouvait représenter pour celles et ceux qu’il a croisés.
  • L’atrium de l’hôtel de ville restera ouvert au public de 9 heures à 20 heures mardi et jusqu’au retrait du cercueil, avant la cérémonie à la cathédrale Saint-Jean, à 11 heures, en présence du président Emmanuel Macron et de la Première ministre Élisabeth Borne.

«Merci. » Ce mot revient dans presque tous les messages laissés dans les recueils à l’attention de Gérard Collomb, décédé samedi à 76 ans. Ce lundi, l’Hôtel de ville de Lyon a accueilli, à la demande de la famille, le cercueil de l’ancien maire afin que le public puisse lui rendre « un dernier hommage » avant ses obsèques qui auront lieu mercredi, à la cathédrale Saint-Jean, dans le Vieux Lyon.

« On ne sait pas vraiment si ce sera possible d’assister à son enterrement, il risque d’y avoir du monde, explique Moussa, 56 ans. Aujourd’hui, c’était la parfaite occasion pour lui dire au revoir. Je veux d’ailleurs remercier la famille d’avoir pensé à nous, les Lyonnais, car il nous fallait également un moment plus intime avec ce grand maire. Il devrait d’ailleurs avoir des funérailles grandioses, nationales. A la hauteur de l’homme qu’il était. »

Aux côtés de cet habitant de Lyon, sa femme, Nassima, 49 ans, laisse échapper quelques larmes en rappelant à quel point Gérard Collomb était « proche avec les gens ». « C’était comme un papa », affirme-t-elle.

Un père « visionnaire »

Nassima n’est pas la seule à comparer l’ex-ministre de l’Intérieur avec un parent. Agnès, 55 ans, qui vit dans le 5e arrondissement, se souviendra aussi de lui comme « une figure paternelle ». « C’était un mec bien, un homme simple, chaleureux, qui savait être à l’écoute de toutes et tous et qui prenait le temps, indique-t-elle avec un sourire ému en regardant son portrait projeté au-dessus du cercueil. Il s’inquiétait vraiment de savoir comment on allait, même si on venait de le croiser dans la rue ou dans une file d’attente d’un supermarché. »

Henri-Raffi Krikorian, qui a « grandi avec lui », confirme qu’il avait « un côté paternaliste ». « Pour la première fois de ma vie, je viens de le tutoyer dans le mot que j’ai écrit pour lui, confie-t-il. J’ai l’impression que sa mort signe aussi un moment d’émancipation. Il était le papa de tout le monde, même ceux qui avaient deux ans de moins que lui. »

Pour celui qui se considère comme « compagnon de route » de Gérard Collomb, la photo n’est pas forcément « bien choisie ». « Il ne regardait jamais dans cette direction, souligne-t-il. Il avait toujours le visage tourné de l’autre côté, vers l’avant. C’était un père visionnaire, qui devançait son temps et qui a permis de faire rayonner la ville. »

Un rendez-vous entre « ce grand maire et sa population »

Les Vélo’V, le quartier de Confluence ou encore l’aménagement des berges… Toutes les personnes croisées ce lundi après-midi citent « les grands projets » réalisés par l’ex-maire. « Il a sacrifié sa vie pour redonner de la lumière à Lyon jusqu’à un niveau international, on ne peut que lui rendre hommage », estime Evelyne, 80 ans, une Croix-Roussienne. Elle est « descendue exprès » pour le remercier « pour son investissement et son engagement ». « Il restera marqué à la ville comme Édouard Herriot », assure-t-elle.

Un constat partagé par Grégory Doucet, actuel maire de Lyon, qui a déclaré, avant l’ouverture au public de l’atrium, que Gérard Collomb « [avait] marqué de son empreinte indélébile notre cité, en œuvrant pendant vingt ans à son développement ». Thierry Philip, ancien maire du 3e arrondissement de Lyon, a également tenu un discours, à la demande de la famille. « Sa femme Caroline voulait créer ce rendez-vous entre ce grand maire et sa population, a-t-il dit. Cet homme qu’on appelait Gégé aimait les Lyonnais et les Lyonnaises, et n’a pas eu la sortie qu’il méritait. Il avait besoin de cette reconnaissance, ça lui aurait fait plaisir. » Il a ajouté : « Et on est dans sa maison, il y revient avant de partir. Au moment de l’adieu, il y a quelque chose qu’il emporte avec lui : l’amour de Lyon, des Lyonnaises et des Lyonnais. »

L’atrium de l’hôtel de ville restera ouvert au public de 9 heures à 20 heures mardi et jusqu’au retrait du cercueil, avant la cérémonie à la cathédrale Saint-Jean, à 11 heures, en présence du président Emmanuel Macron et de la Première ministre Élisabeth Borne.