Comme la SNCF, Michel-Édouard Leclerc veut installer des centres de télémédecine dans ses supermarchés
desert medical•Une annonce qui risque d’être fraîchement accueillie par les médecins20 minutes avec agence
Une cabine de télémédecine au bout des caisses du supermarché ? Michel-Édouard Leclerc y est favorable et juge même que c’est une « très bonne idée ». Au micro de Sud Radio jeudi, le président du groupe Leclerc a déclaré qu’il se verrait bien emboîter le pas à la SNCF, qui a récemment annoncé le déploiement de centres de télémédecine dans près de 300 gares d’ici à 2028. L’objectif étant de lutter contre les déserts médicaux.
Michel-Édouard Leclerc a précisé qu’il irait « voir la société médicale » Loxamed, chargée de déployer le dispositif dans les gares. Cela fait déjà plusieurs années que le dirigeant se bat pour avoir le droit de vendre des médicaments dans les rayons de ses enseignes, rappelle Le Parisien. Et il l’a rappelé jeudi sur les antennes de Sud Radio. Il aimerait dans un premier temps pouvoir commercialiser des produits « de parapharmacie », « pour les personnes âgées » et du « matériel médical pour les infirmières ».
Une « financiarisation » du système de santé
Si le patron du groupe Leclerc se montre enthousiaste, sa déclaration risque toutefois de ne pas plaire à l’Ordre des médecins qui avait déjà mal réagi à l’annonce de l’initiative de la SNCF vendredi dernier. « Cette proposition va détourner des professionnels de santé, qui seront ainsi moins disponibles pour exercer dans les territoires les plus vulnérables » a-t-il déclaré, en faisant part de « sa très profonde inquiétude » vis-à-vis du dispositif.
L’Ordre des médecins avait également dénoncé un nouveau pas vers la « financiarisation » du système de santé et invité plutôt la SNCF à « améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus enclavés, véritable enjeu d’attractivité des territoires vis-à-vis de l’installation des professionnels de santé ».