SolidaritéUn fonds de 80 millions pour les agriculteurs victimes des intempéries

Inondations : Un fonds de 80 millions d’euros pour soutenir les agriculteurs sinistrés

SolidaritéLe ministre de l’agriculture a précisé le dispositif de soutien aux agriculteurs dont les grandes lignes avaient été évoquées par Emmanuel Macron, mardi, lors de son déplacement dans le Pas-de-Calais
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Ce mercredi, le ministre de l’Agriculture, Marc Fresneau, a détaillé le fonds exceptionnel pour les agriculteurs victimes des dernières intempéries dont les contours avaient été évoqués par Emmanuel Macron, mardi, lors de sa visite dans le Pas-de-Calais. Selon Marc Fresneau, ce « fonds de 80 millions d’euros » sera accessible aux exploitants de Bretagne, Normandie et des Hauts-de-France.

« C’est un fonds de 80 millions d’euros qui permettra de couvrir à la fois les pertes de récolte mais aussi les pertes d’investissement qui ne seraient pas couvertes par les sujets d’assurance », a déclaré le ministre sur France Info. « On a fait un fonds qui permet d’éviter […] les trous dans la raquette » dans la prise en charge des dégâts, a ajouté Marc Fesneau, comme « le rachat de matériel » ou pour « soutenir les trésoreries », avait-il déclaré sur X dès mardi soir. Ce fonds « exceptionnel » doit venir en complément du dispositif « calamité agricole » dont le président de la République avait annoncé, mardi, la réactivation.

Des agriculteurs touchés durablement

Les tempêtes Ciaran et Domingos, puis les précipitations qui ont fait déborder des cours d’eau dans les Hauts-de-France, affectent durement les agriculteurs de ces régions, qui ont des serres arrachées, des bâtiments inondés ou des cultures sous les eaux.

Sur France Info, ce mercredi, le ministre de l’Agriculture a indiqué qu' « une centaine » d’exploitations du nord de la France avaient des « bâtiments inondés mais il y a aussi des terres inondées, des cultures inondées ». Il a indiqué que « 200 bovins » avaient péri, « noyés par la montée des eaux trop brutale » et qu’il y avait, « sans doute plusieurs milliers d’hectares » de cultures de betterave à sucre qui « ne pourront pas être récoltées ». « A partir de la décrue, on aura une vision plus complète de l’étendue des dégâts », a souligné le ministre.