« On priera pour vous »… Des sœurs vendent des chocolats pour financer la réfection de leur abbaye
Bonne action•Les moniales de l’abbaye du Val d’Igny, dans la Marne, cherchent à financer le remplacement d’une toiture de leur abbaye. Alors elles proposent leur spécialité, les chocolatsThibaut Gagnepain
L'essentiel
- Les sœurs de l’abbaye du Val d’Igny, dans la Marne, ont lancé une vente exceptionnelle de chocolats afin de financer la réfection d’une toiture.
- Pilotée par « Divine Box », qui propose habituellement des abonnements à une box gourmande remplie de produits monastiques, l’opération pourrait permettre de récolter « peut-être 40.000 euros ». Pour cela, 250 kg de chocolats doivent être vendus.
- Tous types de chocolats sont en vente, dont les fameux « bouchons d’Igny ».
Des chocolats à la taille et à la forme d’un bouchon, avec une ganache à base de marc et de fine de champagne. Les plus gourmands l’auront peut-être reconnu, il s’agit bien du « gros bouchon d’Igny ». « C’est notre spécialité, c’est comme ça qu’on s’est fait connaître », complète sœur Joëlle, à la tête de la chocolaterie de l’abbaye du Val d’Igny, dans la Marne.
Depuis plus de cinquante ans, sa communauté s’est spécialisée dans la production de la saveur sucrée la plus prisée des Français. « Dans les années 1960, notre fromage était aussi très connu mais nous n’en faisons plus », précise la moniale, qui partage aujourd’hui les lieux avec 36 autres religieuses – dont une dizaine est actuellement affairée à produire et emballer les fameux chocolats. La période est primordiale. D’autant plus que cette année, une vente en ligne exceptionnelle a été lancée afin de financer quelques réfections au sein de l’immense bâtiment. Une toiture précisément.
« Ça fuit de partout »
« L’abbaye date du XIIe siècle mais a été complètement détruite pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Puis elle a été reconstruite en 1929. La toiture dont on parle est d’origine et protège un long passage qui nous permet d’aller à la chocolaterie. Il y a eu des petits rafistolages mais ça fuit de partout », explique encore la nonne cistercienne en estimant le coût des travaux à « plus de 100.000 euros, peut-être jusqu’à 130.000 ». Le tout avec l’installation de panneaux photovoltaïques qui permettront, aussi, de réduire un peu la facture électrique des quelque 6.500 m² habités.
Pilotée par « Divine Box », qui propose habituellement des abonnements à une box gourmande remplie de produits monastiques, l’opération pourrait permettre de récolter « peut-être 40.000 euros ». Pour cela, 250 kg de chocolats doivent être vendus. En tous genres : des traditionnels bouchons, qui se déclinent en deux tailles, à des assortiments plus classiques en ballotins ou coffrets, des petits sujets etc. « Nous les fabriquons de A à Z, en partant de chocolat qu’on achète en bloc de 5 kg. On est vraiment spécialisé dans les ganaches », précise encore sœur Joëlle, satisfaite des premiers jours de la vente. Lancée dimanche, elle avait déjà permis d’écouler près de 110 kg ce mardi.
« On priera pour vous », conclut-elle à l’adresse des acheteurs. De quoi se faire pardonner quelques excès futurs pendant les fêtes ?
À lire aussi