Titre de séjourOlivier Dussopt « ouvert sur la forme » du titre de séjour des travailleurs

Immigration : Olivier Dussopt « ouvert sur la forme » de la régularisation des employés de métiers en tension

Titre de séjourAu Sénat, une partie de la droite s’oppose au titre de séjour que défend le ministre du Travail
20 Minutes avec AFP

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Englué dans une avalanche de 49.3 sur les textes budgétaires, le gouvernement se montre prêt à négocier pour son texte phare de la fin d’année, le projet de loi immigration. Une disposition en particulier, la création d’un titre de séjour spécifique pour occuper les métiers en tensions, crispe la droite, majoritaire au Sénat. A la veille du début de l’examen du texte au Palais du Luxembourg, le ministre du Travail Olivier Dussopt s’est montré prêt à faire évoluer le dispositif.

« J’ai dit depuis le début que j’étais très ouvert sur la forme. Je pense que le titre de séjour avec l’article 3 est une bonne méthode mais si une autre solution émerge du débat parlementaire, pourquoi être fermé ? », a-t-il expliqué sur France 3. Les deux pans de la majorité sénatoriale (droite et centre) refusent de s’accorder sur cet article 3, qui prévoit un titre de séjour d’un an renouvelable pour les travailleurs en situation irrégulière employés dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre.

Les étrangers non communautaires occupent 3,8 % de l’emploi total

« Certains sénateurs disent : "est-ce qu’on ne pourrait pas mettre dans la loi une disposition permettant au préfet de manière toujours exceptionnelle de régulariser ces personnes sans forcément créer un nouveau titre de séjour ?" », a rappelé Olivier Dussopt. Le ministre espère « trouver des compromis au Sénat et à l’Assemblée pour une adoption par une voie classique », sans recours au 49.3, du projet de loi, décrié à droite comme à gauche. « C’est un enjeu politique très important, un objectif que nous assumons pleinement de dire que la meilleure façon de s’intégrer dans notre pays c’est le travail », a-t-il souligné.

« L’objectif que nous avons c’est de permettre à des gens qui sont intégrés, parce qu’ils travaillent et dans des métiers difficiles où il est difficile de recruter » d’être « sécurisés », a-t-il insisté. « En les sécurisant eux, on sécurise aussi leurs employeurs ». Une soixantaine de métiers sont considérés comme des métiers en tension, selon le ministre, qui a cité l’industrie, les services à la personne, mais aussi l’hôtellerie. En France, a-t-il rappelé, les étrangers non communautaires occupent 3,8 % de l’emploi total.