SOCIALAppel à la grève chez Air Liquide contre le projet de plan social

Air Liquide : Un appel à la grève après le projet de plan social dans l’activité Santé à domicile

SOCIALLa direction évoque 430 suppressions de poste
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le plan social était dans les cartons depuis début juillet. Air Liquide avait alors annoncé un projet de restructuration de son activité Santé à domicile en France, qui fournit notamment gaz médicaux, appareils de respirations et masques, pour l’adapter aux conditions du marché, au prix de la suppression de 430 postes nets.

Les salariés de l’activité Santé à domicile d’Air Liquide sont à présent appelés par une intersyndicale à débrayer lundi dans toute la France pour protester contre ce projet. Un rassemblement des grévistes est prévu sur le site de Salouël (Somme) à côté d’Amiens, qui doit fermer ses portes en mars prochain.

Les salariés « ne peuvent pas suivre »

Les 430 suppressions de poste annoncées résultent d’une série de suppressions d’emplois et de créations d’emplois, ce qui fait dire à l’intersyndicale que 1.038 salariés, soit près de la moitié des effectifs, risquent d’être touchés par ce projet de plan social encore en négociation.

Même si des emplois sont créés dans d’autres régions, les salariés, pour la plupart, « ne peuvent pas suivre », a déclaré à l’AFP Arnold Mbungu, représentant de la section syndicale CFDT Orkyn, une des marques de l’activité.

Baisse des remboursements

Le modèle de prise en charge à domicile en France est selon Air Liquide menacé par plusieurs facteurs : la baisse des tarifs de remboursement, une hausse des coûts, l’adoption de nouvelles technologies plus coûteuses ainsi que l’accélération du contexte inflationniste.

L’intersyndicale CFE-CGC, CGT, CFTC, CFDT et Seci-Unsa met en garde contre des « conditions de travail dégradées » pour les salariés maintenus et craint également une dégradation du suivi des patients. La direction, elle, avait indiqué en juillet vouloir accompagner cette restructuration par « un plan d’investissement technologique (…) afin d’optimiser les processus et de faciliter le travail au quotidien des équipes dans l’accompagnement des patients et la relation avec les professionnels de santé ».

« L’IA ne peut pas faire ça »

« On va chez des patients pour installer du matériel médical, une intelligence artificielle ne peut pas faire ce genre d’acte », rétorque Arnold Mbungu. L’intersyndicale, qui indique que la fin des négociations est prévue le 28 novembre, réclame des conditions de travail « réalistes » pour les salariés maintenus et des mesures d’accompagnement « dignes" pour les salariés licenciés.