SANTÉ MENTALEUn questionnaire sur le harcèlement scolaire bientôt distribué aux élèves

Harcèlement scolaire : Tous les élèves à partir du CE2 vont remplir un questionnaire sur le sujet en novembre

SANTÉ MENTALEDeux heures devront être consacrées à ce questionnaire entre le 9 et le 15 novembre
20 Minutes avec agences

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Après les vacances de la Toussaint, tous les élèves à partir du CE2 seront invités à remplir un questionnaire anonyme sur le harcèlement scolaire. Selon le courrier envoyé lundi par le ministère de l’Education aux chefs d’établissements, ce document aura pour but d’évaluer si les enfants sont victimes de faits de harcèlement à l’école.

Les enfants scolarisés au primaire (à partir du CE2), au collège et au lycée pourront ainsi « remplir une grille d’auto-évaluation non nominative visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement scolaire », a indiqué ce mardi le ministère. « Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre et le mercredi 15 novembre. »

Trois questionnaires différents élaborés

Il revient à chaque établissement d’organiser ce moment, qui sera « l’occasion de mettre l’accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement », précise le ministère. Trois questionnaires différents, élaborés avec des experts et adaptés à chaque niveau (CE2 à CM2, collège, lycée) ont été envoyés aux directeurs.

Ces grilles comportent quatre groupes de questions : « avant d’aller à l’école », « à l’école », « sur Internet ou sur les écrans » et « Comment te sens-tu ? » en élémentaire, pour 33 questions au total. Des thèmes similaires ont été pensés pour le collège et le lycée, cette fois-ci avec 44 questions.

Un questionnaire poussé sur le quotidien des enfants

Les enfants peuvent ainsi indiquer s’ils ont « peur d’aller au collège à cause d’un ou plusieurs élèves », s’ils ont déjà « menti pour rester chez [eux] », s’ils mangent « seul(e) à la cantine », s’ils sont victimes de rumeurs ou se font « bousculer volontairement ».

Le questionnaire les invite aussi à préciser s’ils ont déjà reçu « des messages insultants ou menaçants » en ligne ou si des photos ou messages y circulent sans leur accord. Enfin, les enfants peuvent indiquer s’ils ont du mal à faire leurs devoirs, à s’endormir, s’ils ont mal au ventre ou à la tête à cause de ce qu’ils vivent à l’école.

Le ministère a aussi demandé aux chefs d’établissements de mener également une autre « action prioritaire » : l’inscription « obligatoire » de leur école sur la plateforme qui coordonne le programme Phare de lutte contre le harcèlement scolaire du ministère, mis en place depuis 2019. Le gouvernement a dévoilé fin septembre un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, promettant une « mobilisation générale » contre ce « phénomène massif ».